Après chaque scrutin de quelque nature que ce soit, il est de bon ton de se désoler sur le taux d’abstention toujours trop élevé quel que soit l’enjeu. Aux élections professionnelles comme pour d’autres scrutin et chez Adecco comme ailleurs, oui, le taux d’abstention est  élevé, beaucoup trop élevé.
Ce sont environ 15% des cadres qui ont voté et si l’on prend l’ensemble des votants cadres et non cadres, moins de 2% des salariés ont jugé utile de se prononcer pour élire leurs représentants du personnel. C’est peu mais pas très surprenant. On pourra épiloguer sur la montée de l’individualisme et du fatalisme ou sur la faible sensibilisation de nombre de salariés à la question de la représentation du personnel, il n’empêche que les chiffres sont là. Les votants n’en ont d’ailleurs que plus de mérite à se prononcer dans un climat de passivité dont les causes seraient longues à développer.
Et puis ne serait-il pas temps de renoncer aux utopies qui voudraient nous imposer la chimère d’un citoyen universellement éclairé, soucieux du bien commun et du devenir des siens et brûlant d’agir et de se prononcer sur son destin et celui de ses proches ?
Ne faudrait-il pas accepter, avec regret si l’on y tient, que l’humain n’aspire, dans sa grande majorité, qu’à vivre en paix, assumer son quotidien et biner son jardin ? L’histoire et l’ensemble des changements qui l’ont façonnée ne s’est-elle pas écrite sous la seule influence de minorités actives et engagées, quelles que soient leurs orientations ? 
Ces évidences en forme de questions méritent sans doute que l’on s’y arrête un instant.

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