Une fois encore, GPTW a frappé dur, très dur même. Année après année, les résultats n’évoluent que très à la marge, passant, pour faire simple, de calamiteux à très mauvais. On mesure le parcours. Voici des années que nos élus avertissent la direction à temps et à contretemps, sur tous les tons et en toutes circonstances de la dégradation continue des conditions de travail mais, il faut le reconnaître, sans grand succès. Les causes sont nombreuses et profondes, impossibles à traiter en quelques lignes mais il faut reconnaître qu’un certain nombre de promotions et désignations ces dernières années n’ont bien souvent abouti qu’à écarter une bonne partie des plus opérationnels et les plus humains des managers. Le prix à payer en termes de climat et d’ambiance de travail nous semble exorbitant comme l’indique le baromètre Great Place To Work.
Même si deux à trois items progressent légèrement, notamment en ce qui concerne le Groupe de travail ou les principes de Leadership et les Valeurs, force est de reconnaître que l’enquête révèle, cette année encore, un sentiment globalement négatif. Il y aurait des progrès identifiés sur la rémunération (j’en connais qui vont s’étouffer), les outils informatiques (quelques malaises à prévoir), le respect et l’équité (collègue, pourquoi tu tousses ?).
Reconnaissons toutefois à la direction une constance et un certain courage à persévérer dans la démarche GPTW dont année après année les indicateurs chiffrés étalent au grand jour un profond malaise dont nous sommes au quotidien les infatigables témoins.
La direction a donc décidé, entre autres résolutions, de désigner un certain nombre d’Ambassadeurs (voir notre article du 2 juin dernier) missionnés pour représenter leurs collègues, provoquer des retours terrain et identifier un certain nombre d’axes d’amélioration de nature à faciliter le quotidien. 
S’agit-il de mettre en place, de façon inavouée bien entendu, une sorte de représentation du personnel version allégée et bien canalisée ? Même si certains peuvent être amenés à le penser, il ne faut pas oublier que ces Ambassadeurs ne pourront en aucun cas bénéficier de la liberté d’expression des élus et délégués syndicaux, ni participer à aucune négociation, tout comme ils ne pourront porter réellement des revendications de leurs collègues. Ils partageront simplement en commun avec les élus et délégués syndicaux la mission de remonter un certain nombre d’insatisfactions et de dysfonctionnements, ce que les élus pratiquent chaque jour dans l’exercice de leurs mandats. Nous revenons sur ce point car il nous semble fondamental.
Donc, des “Ambassadeurs”, pourquoi pas, mais attention à la confusion des genres car ils ne seront aucunement missionnés, ni mandatés pour défendre les salariés, ni pour négocier quoi que ce soit en leur nom. A chacun sa place, toute sa place mais rien que sa place.

2 Commentaires

  1. Vous avez raison de mentionner le terme "sans grand succès " pour bon nombre de choses d'ailleurs. Ces ambassadeurs pourront peut être faire avancer les choses. Ayant participé à deux reunions sur notre zone, zone ayant quand même perdu 3 points en respect sur la dernière enquête, nous avons perçu une réelle envie d'avancer sur le sujet. Demain nous aurons les noms, alors à ce moment la nous verrons suivant les personnes retenues si l'envie sera toujours intacte.

  2. On n y croit pas vraiment à part peut-être pour que la direction fasse un peu de bourrage de crâne à ces grand nombre d ambassadeurs (d ailleurs, est-ce bien nécessaire ?) pour faire de la pédagogie supplémentaire au réseau du pourquoi on prendra certaines futures décisions difficiles à avaler.
    Quels sont les critères pour être retenu ? 😉

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