Vos élus CFE-CGC ont envoyé aujourd’hui à la direction leur propositions et revendications salariales pour l’année 2018. C’est vrai que la négociation ne fait que commencer et l’expérience des précédentes années de disette nous ont rendus, certes réalistes mais toujours aussi déterminés.
Pour nous, il n’est évidemment pas question de se contenter de la neutralisation de l’inflation, une inflation estimée officiellement à 1% pour les douze derniers mois glissants. Nous connaissons les limites de cette inflation officielle ignorant dans son calcul la fiscalité galopante que nous subissons, première cause de paupérisation. Rien que sur la taxe d’habitation, les augmentations peuvent dépasser les 20, 30 ou 50% ! Ignorer la fiscalité, c’est forcément afficher une inflation tronquée, en décalage avec la réalité. Même en acceptant de considérer une inflation officielle à 1%, il nous faut bien considérer l’érosion du pouvoir d’achat des salariés Adecco appauvris par une dizaine d’année de gel absolu des rémunérations fixes. Seule embellie, l’augmentation uniforme de 30 euros attribuée l’an dernier. Mais le compte n’y est évidemment pas, raison pour laquelle nous avions refusé de signer pareil accord.
La meilleur preuve de cette paupérisation des permanents Adecco et du décalage de leur rémunération sur le marché du travail, c’est l’habitude prise maintenant par l’entreprise de recruter des salariés mieux rémunérés que ceux en poste depuis 5, 10 ans ou même davantage. Réponse sereine et assumée de la direction, : “les salaires pratiqués dans l’entreprise ne permettent pas d’attirer des candidatures de qualité venant de l’extérieur”. Ce qui revient à dire : “vous êtes dans les murs voire vous faites partie des meubles, alors contentez-vous de ce qu’on vous donne.  Pour attirer de futurs collègues, nous sommes contraints de les payer plus que vous”. Dur, dur à avaler.
Pour ces raisons, nous réclamons un rattrapage en douceur pour recaler les rémunérations avec le marché de l’emploi, ni plus, ni moins. Alors que les actionnaires ont reçu la garantie du maintien de leurs dividendes au niveau de l’an dernier, quels que soient les résultats, même éventuellement en baisse, comment comprendre et accepter que les salariés Adecco continuent à perdre, année année, du pouvoir d’achat ?

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