En date du 3 avril dernier et par lettre recommandée avec accusé de réception, la CFE-CGC Adecco a réitéré, très officiellement cette fois, à notre Directrice des ressources humaines, l’ouverture d’une négociation en vue d’un accord d’intéressement au bénéfice des salariés. 
Vous trouverez dans ce courrier intégralement reproduit ci-dessous, nos principaux arguments et notamment le rappel de la nécessité d’intéresser les salariés aux résultats et performances de l’entreprise. D’autant plus que la participation aux bénéfices a totalement disparu depuis une décennie. 
Pour rappel, toute entreprise peut mettre en oeuvre un accord d’intéressement pour l’ensemble des salariés, cadres et non cadres. Ce dispositif, né en 1959, est basé sur les résultats de l’entreprise et s’appuie alors sur les indicateurs financiers et comptables et sur ses performances (objectifs, productivité). Seule limite, ce montant excéder 20% de la totalité des salaires versés mais le risque est faible : le jour où dans l’entreprise l’intéressement atteindra les 20%, les poules seront dotées d’une solide dentition de carnassier !
La loi Macron du 6 août 2015 a sensiblement réformé le système de l’intéressement. Il existe diverses formules de répartition entre les salariés, en fonction du salaire et/ou du temps de présence au moment de l’exercice. Nous reviendrons bien entendu plus en détail sur ce sujet essentiel.
En attendant, voici donc le courrier envoyé à notre DRH et demeuré, à ce jour, sans réponse : 

Madame,

Par
mon courriel du 25 octobre 2017, je sollicitais de votre part et au nom de mon
organisation syndicale, l’ouverture d’une négociation en vue d’un accord
d’intéressement pour les salariés. Ce courriel est demeuré, à ce jour, sans
aucune réponse de votre part.

Cependant,
comme je le mentionnais, en regard des résultats et de la performance globale
de l’entreprise, notre organisation CFE-CGC souhaite vivement que les salariés
puissent bénéficier à leur niveau d’un juste retour des fruits de leur travail.

D’autant plus que, comme vous le savez, le calcul
légal de la participation aux bénéfices ne correspond plus à l’environnement
législatif et fiscal actuel : le CICE, composante importante des résultats
de l’entreprise, n’entre en effet pas dans la base de calcul de la participation,
ce qui est pour le moins paradoxal.

En conséquence, au nom de mon organisation syndicale
et tout particulièrement de la section syndicale CFE-CGC Adecco, je réitère ma
demande d’ouverture dans les meilleurs délais d’une négociation portant l’intéressement
pour les salariés, en application des articles L 3311-1 et suivants du Code du
travail.

Demeurant
dans l’attente de votre réponse que je souhaite favorable, je vous adresse,
Madame, l’expression de mes salutations distinguées.

4 Commentaires

  1. Est-ce que la direction trouvera encore un moyen pour ne pas faire profiter ses salariés des richesses qu'ils produisent ?

  2. C'est pas le père Noel c'est la moindre des choses :
    Salaires gelés ou en baisse,pas de participation… Il faut un accord d'intéressement comme dans toutes les boites sérieuses

  3. oui enfin là , vue le niveau de la DRH et de la direction, c'est comme "pisser dans un violon" concrètement, nous n'aurons rien, mais si on ne demande pas, on ne sera pas, mais franchement au vue de l'écoute là haut, faut pas pousser "mémé dans les orties" nous n'aurons rien, si ce n'est peut être des broutilles…Par contre, la vraie question, c'est comment la direction va nous ponctionner les allègements pour 2019 ! là par contre, je suis curieux de savoir comment ils vont faire puisque les rétros se feront en agence !!!!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici