La loi française dispose que tout employeur assure, pour un même travail
ou pour un travail de valeur égale, l’égalité de rémunération entre les
femmes et les hommes.

Durant la première partie de 2018, une
concertation pour réduire les inégalités salariales a été ouverte par le
ministère du Travail conduisant à des dispositions sur l’égalité
salariale dans le texte de loi « pour la liberté de choisir son avenir
professionnel ».

La CFE-CGC a salué à plusieurs reprises la
volonté de réduire et d’éliminer les écarts de rémunération inexpliqués
entre les femmes et les hommes. Il est cependant essentiel que la
question de l’égalité de rémunération soit considérée de façon globale.

Dans
ce cadre, la CFE-CGC a proposé qu’outre la stricte égalité salariale
entre les femmes et les hommes pour un poste donné, la progression de
carrière, les freins liés notamment au congé de maternité ou au temps
partiel ainsi que la prise en compte dans la rémunération de certains
avantages et primes soient traités.

Les décrets mettant en place
un index d’égalité professionnelle par entreprise, sensé y remédier,
viennent d’être publiés. Cinq indicateurs ont été définis. Les
entreprises doivent obtenir 75 points sur 100 pour éviter des sanctions
pécuniaires pouvant atteindre 1 % de la masse salariale dans 3 ans.

Mais
il ne suffit pas de définir des indicateurs pour s’assurer que cela va
engendrer des progrès dans les entreprises. La CFE-CGC a demandé à
plusieurs reprises depuis l’été 2018, une présentation des tests et
simulations réalisés sur un panel d’entreprises par le ministère.

Cette
restitution, promise par le ministère, n’a pas été faite, comme s’il
valait mieux cacher les résultats. Aucune application concrète n’a pu
donc nous démontrer la pertinence des indicateurs finalement retenus,
qui sont amoindris et différents des propositions faites par la CFE-CGC.

La
CFE-CGC craint donc que cet outil ne soit pas à la hauteur des enjeux
et fait craindre que cet index ne soit pas un vrai outil permettant
d’éliminer l’inégalité salariale existante entre les femmes et les
hommes travaillant dans les entreprises et organisations.

La
CFE-CGC demande à ses représentants en entreprises de vérifier la mise
en place de cet index qui, pour les entreprises de plus de 1 000
salariés, doit être effectué au 1er mars 2019 et de s’assurer de la publication des résultats correspondants.

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