Un risque peut en cacher un autre et si la pandémie constitue une très sérieuse menace justifiant des mesures de prévention draconiennes, l’accident routier demeure l’une des importantes causes de mortalité au travail.

 

Conduire
pour son travail entraîne des contraintes particulières et expose à des
risques professionnels au premier rang desquels les accidents de la
route, à l’origine de plus de 20 % des accidents mortels du travail. La
prévention du risque routier consiste à agir sur différentes dimensions :
les déplacements, les communications, l’état des véhicules et les
compétences des salariés à la conduite.
 
De nombreux salariés conduisent un véhicule dans le cadre de leur
travail, que cela soit de façon occasionnelle ou régulière
(commerciaux, artisans, conducteurs routiers, professions de la
maintenance, coursiers, salariés du BTP…). La dispersion géographique
croissante du monde du travail entre clients, fournisseurs,
sous-traitants augmente les distances parcourues chaque jour par
certaines professions. De plus, satisfaire aux exigences
professionnelles tout en respectant le Code de la route impose parfois
de fortes contraintes aux conducteurs (ponctualité / respect des limites
de vitesses, réactivité / interdiction de téléphoner au volant…).
Conduire pour le travail est souvent plus contraignant que conduire
pour les besoins de la vie courante. Le risque d’accidents du travail
sur la route est souvent en relation avec la nature et les exigences du
métier qu’exerce le salarié. Il augmente aussi en fonction du
comportement du salarié conducteur et de ses prises de décisions lors de
la conduite.
Les accidents
routiers du travail représentent aujourd’hui environ 3 % des accidents
du travail toutes causes confondues, et plus de 20 % de l’ensemble des accidents mortels
de travail (pour le régime général de la Sécurité sociale). Au-delà des
risques de dommages corporels en cas d’accident de la route, le
conducteur est également exposé à des risques physiques, posturaux,
chimiques et psychosociaux.
La conduite est un acte de travail. Dans le cadre de
l’évaluation des risques professionnels, l’entreprise doit donc prendre
en compte les risques qui y sont associés au même titre que les autres
risques. Ils seront ensuite intégrés au document unique qui permettra de
définir un plan d’actions adapté, ciblé sur les risques mis en
évidence 
Pour prévenir les risques, l’entreprise peut agir sur l’organisation (du travail, des déplacements…), les moyens (véhicules, techniques d’échange ou de communication à distance…) et la gestion des ressources humaines (recrutement, formation, information). Le choix du véhicule et de son aménagement doit
faire l’objet d’une attention particulière. Il doit en effet satisfaire
à un certain nombre d’exigences minimum afin d’assurer la sécurité du
conducteur.
Prévenir le risque routier, c’est aussi
commencer par envisager qu’il y a d’autres moyens de déplacements que la
voiture (transports en commun, train, avion…)… La prévention du risque
routier et une démarche de développement durable vont souvent de pair. 

Source : INRS

Du 23 juillet au 20 août, pas d’interruption : rediffusion sur ce blogue des articles les plus lus de l’année. La validation des commentaires sera assurée et les publications reprendront si l’actualité l’impose.

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