François Hommeril, président confédéral, a développé sa vision des nouveaux enjeux du travail et de l’emploi des cadres à l’occasion d’une table ronde organisée le 21 janvier par l’Apec.

Une heure et demie de débats en ligne, près de 500 suiveurs sur YouTube, la présentation du nouveau logo de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) en introduction et l’intervention de la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, Élisabeth Borne, en conclusion : la conférence organisée le 21 janvier par l’Apec sur le thème « Quels enjeux pour les cadres et les entreprises face aux mutations du monde du travail dans un contexte de crise », a tenu toutes ses promesses.

C’est François Hommeril, président de la CFE-CGC, qui a donné le « la » des organisations syndicales en intervenant le premier sur le fond, après les allocutions liminaires de Christine Lê (CFE-CGC) présidente de l’Apec, de Gilles Gateau, son directeur général, et l’exposé de la politologue et sociologue, Isabelle Ferreras. Soulignant que l’Apec et la CFE-CGC ont en commun dans leur sigle le « C » de « Cadres », François Hommeril a rappelé leur « volonté partagée de participer au dialogue social et à la construction du paritarisme en France ». Et défendu, une fois de plus, l’importance des cadres, « cette catégorie particulière de salariés qui s’investissent dans les études, qui prennent des responsabilités dans les entreprises, qui s’engagent à titre personnel dans le paritarisme, qui font avancer le collectif et la solidarité nationale par leurs contributions catégorielles ».

L’exigence des cadres n’est plus de faire carrière à tout prix mais de travailler dans une entreprise qui corresponde à leur projet de vie »

Parmi les grands enjeux évoqués dans les discussions, l’emploi et le télétravail étaient naturellement très présents. La ministre a d’ailleurs indiqué dans son propos que les recrutements de cadresavaient baissé de 40 % en 2020 par rapport à l’année précédente. François Hommeril a souligné que le télétravail remettait en évidence « le rôle fondamental des interactions sociales et des valorisants de chaque personne dans une entreprise ». Selon lui, « l’exigence des cadres n’est plus de faire carrière à tout prix mais de travailler dans une entreprise qui corresponde à leur projet de vie », ce qui implique que l’organisation de celle-ci soit « mobile et flexible pour devenir une communauté de destins ».

« Sur l’IA et le recrutement, je suis en guerre depuis longtemps sur le concept de haut potentiel. Le potentiel de chacun est infini à condition qu’il puisse se développer dans les bonnes conditions pour s’exprimer. » @fhommeril#DéfisDeDemain@Apecfrpic.twitter.com/qIYlLJ9qMa — CFE-CGC (@CFECGC) January 21, 2021

Interrogé sur la montée de l’intelligence artificielle dans les recrutements, le président confédéral s’est affirmé « en guerre depuis longtemps contre le concept de haut potentiel », faisant valoir que « le potentiel de chacun est infini à condition qu’il soit dans les bonnes conditions pour s’exprimer. Or l’intelligence artificielle contraint les individus à être autre chose que ce qu’ils sont en réalité ». François Hommeril estime aussi que l’IA pose « la question centrale de la gouvernance dans les entreprises, de savoir qui prend les décisions, pourquoi et comment… »

Autre thème fort des débats : l’inclusion, autrement dit le refus de la discrimination et plus particulièrement de celle qui frappe les femmes dans la vie professionnelle. « Il faut nommer les choses, a martelé François Hommeril. Au niveau du recrutement, nous sommes presque arrivés à un point d’égalité, mais une vraie discrimination subsiste dans les évolutions de carrière entre les hommes et les femmes. Cela correspond à un phénomène de société très ancré en France contre lequel chacun doit se mobiliser. Une nouvelle génération de jeunes cadres était en train de faire changer les choses. Hélas, la pandémie complique leur intégration sur le marché du travail et risque de retarder de deux ou trois ans cette évolution vers l’égalité hommes-femmes. » UN DIALOGUE SOCIAL QUI DEMEURE INDISPENSABLE

En conclusion de la conférence, Élisabeth Borne a tenu à souligner « le côté indispensable du dialogue social pour construire une politique juste et efficace ». La ministre du Travail a mis en exergue le fait que trois dispositifs sociaux récents ont été développés « en co-construction avec les syndicats » : les conventions d’activité partielle de longue durée (APLD), le nouveau mécanisme de transition collective et le plan « Un jeune, une solution » dans lequel l’Apec joue un rôle central. Elle a aussi salué la responsabilité des partenaires sociaux qui ont récemment conclu deux nouveaux accords nationaux interprofessionnels (ANI) sur le télétravail et la santé au travail.

Source : site confédéral CFE-CGC

Dans les jours à venir sur ce blogue :
Fixation trop tardive des objectifs = primes plein pot !
Des échanges sur la QVT….sans les cadres ! 

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