Pendant ces trois derniers mois, le nombre de nouveaux inscrits au chômage après un licenciement économique a grimpé de plus de 16% et l’ensemble des économistes de tous bords prévoient la multiplication de plans sociaux drastiques dans les mois à venir.

Que propose le Medef face à cette situation ? Tout simplement de rendre les licenciements économiques plus rapides et plus simples tout en les sécurisant juridiquement afin d’éviter les recours en contentieux devant les prud’hommes. Voilà le grand projet que Laurence Parisot, la patronne des patrons, demande à Nicolas Sarkozy d’inclure dans les négociations sociales de 2009.

Laurence Parisot (Parizozo en l’occurrence) souhaite donc une modification de la notion de licenciement économique, afin de « permettre aux entreprises de licencier avant d’être en difficulté financière et pour sauvegarder leur compétitivité ». Mme Parisot ne doit pas être au courant des licenciements en cours dans toutes les grandes entreprises, pourtant profitables, et nous l’invitons à venir faire un tour chez Adecco. Par ailleurs, la confusion volontairement entretenue entre maintien de la compétitivité et maintien de la profitabilité, semble lui échapper. A moins qu’elle ne fasse semblant.

Rappelons quand même que la loi dite de modernisation sociale de 2001, prévoyait déjà explicitement les licenciements économiques en vue du maintien de la compétitivité, c’est-à-dire bien avant de connaître de réelles difficultés. Laurence Parisot, porte-parole d’un certain patronat, souhaite aller beaucoup plus loin.

Alors, provocation ? Stupidité ? Calcul électoral, quand on sait que dame Parisot souhaite mener ce projet à terme avant les élections internes du Medef, en milieu d’année 2010 ?

La faiblesse structurelle de la représentation du personnel en France explique, en grande partie, le recul de tous les acquis sociaux, immolés petit à petit sur l’autel du seul profit. Pour reprendre une image connue, l’idéologie libérale, c’est la théorie de la liberté du renard et de la poule. Tous deux étant parfaitement libres, on devine comment cela se termine.

Plus que jamais, l’engagement est nécessaire.

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