Crédit d’impôts compétitivité-emploi : un frein aux augmentations individuelles de l’encadrement

Lors de la Grande
conférence sociale de 2013, la CFE-CGC a demandé une évaluation des
effets du Crédit d’impôts compétitivité-emploi (CICE) sur l’emploi, la
recherche, l’innovation et le pouvoir d’achat.
Dans un premier temps, force est de constater que
le CICE s’apparente à un chèque en blanc et pourrait malheureusement
n’être qu’un effet d’aubaine au profit du compte de résultat des
entreprises… Nous ne pourrons pas en apprécier pleinement les
conséquences dans les mois à venir, l’outil statistique d’analyse
restant à construire.
La CFE-CGC souligne cependant un dommage :
Le versement du CICE à hauteur de 4 % de la masse
salariale est limité aux salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC. Cette
limite a un effet pernicieux : l’encadrement et les jeunes cadres en
particulier, risquent de voir leurs augmentations individuelles
plafonnées.
À titre d’exemple : un technicien supérieur qui
gagnerait près de 2,5 fois le SMIC risque de voir son salaire stagner à
ce niveau. En cas d’augmentation individuelle déclenchant un dépassement
du plafond, l’employeur va perdre le bénéfice de la totalité du CICE !
Mais devra supporter le coût de l’augmentation du salarié…
Cela risque très certainement de refroidir les ardeurs des employeurs, déjà tièdes, en matière d’augmentations individuelles.

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