Assurance chômage et santé au travail : la CFE-CGC mobilisée
Reçu à Matignon pour évoquer les prochains dossiers de
l’agenda social, François Hommeril a rappelé la vive opposition de la
CFE-CGC à la dégressivité des allocations chômage pour les cadres. Le
président confédéral a par ailleurs salué les conclusions du rapport
Lecocq sur la santé au travail.


Nouvelle réforme de l’assurance chômage et des règles
d’indemnisation, santé au travail et refonte du système d’indemnisation
des arrêts maladie : le gouvernement a présenté aux partenaires sociaux
les prochains chantiers souhaités par l’exécutif au menu de l’agenda
social. Reçue le 30 août par Edouard Philippe, la délégation CFE-CGC a
fait valoir ses premières observations. 


  • Dégressivité des allocations chômage pour les cadres : une ligne rouge pour la CFE-CGC 


Sur l’assurance chômage, François
Hommeril, président confédéral, a confié au Premier ministre combien la
proposition estivale du député de la majorité Aurélien Taché (LREM) sur
une possible dégressivité des allocations chômage pour les cadres
constituait une ligne rouge pour la CFE-CGC : « Pour nous, c’est un
tabou. C’est du populisme au sens propre du terme, en désignant à la
vindicte une catégorie particulière pour éviter de regarder les vrais
problèmes. J’ai répété à Edouard Philippe que je ne pouvais pas croire
que le gouvernement s’avancerait sur ce terrain. »

Sur le
fond, la CFE-CGC rappelle que l’assurance chômage est un système
assurantiel et que ce sont les cotisations assises sur les salaires des
cadres et de l’encadrement qui permettent de verser des allocations à
ceux qui n’ont pas de travail. Et donc de préserver un haut niveau de
solidarité. « Si on venait à rompre ce principe en ne s’attaquant,
en termes de dégressivité, qu’aux cadres, en invoquant en plus le
critère de justice sociale, ce serait scandaleux et surtout inefficace
économiquement »,
confiait récemment François Hommeril sur France Info.


  • Créer les conditions pour favoriser le retour à l’emploi


Opposée à la dégressivité, la CFE-CGC en appelle à traiter le vrai
problème, à savoir créer les conditions pour favoriser le retour à
l’emploi : « Il faut trouver les moyens de superposer le désir de
travailler pour quelqu’un qui est privé d’emploi, et le besoin des
entreprises qui n’arrivent pas à recruter pour développer leur activité.
»
Pour la CFE-CGC, les entreprises peinent à attirer les
compétences et à recruter car l’accès au marché de l’emploi est très
inégalement réparti sur le territoire et selon la taille des
entreprises. « Plutôt que de chercher à faire de la radiation à tout
crin, il faut mener des expérimentations et mettre des moyens pour
conseiller et encadrer les demandeurs d’emplois sur de vrais projets de
réinsertions et de requalifications professionnelles »
, préconise François Hommeril.

Sur la santé au travail, la CFE-CGC souscrit assez largement aux
conclusions du rapport Lecocq remis au gouvernement le 28 août pour
renforcer la prévention des risques professionnels. « Nous
partageons bon nombre des conclusions d’un rapport qui va dans le bon
sens avec des perspectives intéressantes pour traiter les problèmes »
, souligne François Hommeril.


  • « Un lien très clair entre l’absentéisme au travail/les arrêts maladie et les conditions de travail »

Sur la question des indemnités journalières (IJ), la CFE-CGC a
rappelé en préambule qu’il existe, dans les entreprises, un lien très
clair entre l’absentéisme au travail/les arrêts maladie et les
conditions de travail. « Nous souhaitons donc prendre le temps
d’examiner précisément ce sujet et attaquer également le problème sous
l’angle de l’organisation du travail »,
explique François Hommeril.

2 Commentaires

  1. Heureusement que la CFE-CGC se saisit de ce type de dossier. Autrement et avec les autres syndicats qui malgré le fait qu'ils aient des cadres sur leurs listes, ne les défendent même pas !
    Ce serait encore du pain béni pour nous retirer du pouvoir d'achat !

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