Sur le front de l’offre QAPA, le moins qu’on puisse dire c’est que la période n’est pas à l’euphorie. La baisse significative et même sévère du niveau d’activité de QAPA sur un marché – l’intérim digital – qui, lui, progresse de 10% en dit long sur la somme d’erreurs et de tergiversations ayant présidé à l’intégration de cette entreprise achetée à prix d’or.

La direction procède à une réduction de voilure accélérée, les suppressions d’emplois se multiplient et l’on passe, quelque part en France… à un effectif réduit de plus de 80%. Tout repart en agence ! Dès le 1er juillet, QAPA sera mis directement à disposition des agences avec possibilité de gérer les commandes par Goéland (Fact Adecco) ou QAPA. On notera les tentatives de solution hébergée plus ou moins low-cost, en quelque sorte du Onsite à planning réduit, mais sans grand succès nous remonte-t-on…

Nous ne donnons pas bien cher de l’avenir de QAPA en tant qu’entreprise. Elle semble déjà bien loin l’annonce tonitruante et triomphale lancée en 2023… :

Rappelons que cette start-up avait été rachetée pour 65 millions d’euros sonnants et trébuchants, ce qui apparait considérable pour une entreprise de cette dimension. Mais souvenons-nous du contexte, en 2021, année du rachat, la presse s’extasiait alors devant le miracle QAPA :

Autre atout clé, la société a construit une importante base de candidats avec près de 4,5 millions de CV. La fondatrice et dirigeante de Qapa, Stéphanie Delestre a fait montre d’une forte détermination et d’un culot certain depuis la création de sa société, en 2011 avec l’ambition de dépasser rapidement les acteurs historiques de ce marché, Pôle Emploi en tête tout en pointant les lacunes du recrutement en France. ” (La revue du digital, 7 septembre 2021)

On nageait dans le bonheur et la promesse d’un avenir radieux. Adecco renchérissait : « Avec notre acquisition par Adecco, nous allons pouvoir aller encore plus loin et plus rapidement, Qapa a prouvé l’efficacité de sa plateforme » (ibid.). L’œil humide, Alexandre Viros, notre président de l’époque de The Adecco Groupe France en remettait une couche : « Qapa est le numéro deux des solutions de ressources humaines 100% digitales, et une véritable pépite de la tech française » (ibid.), s’extasiait-il.

Mais depuis ces temps bénis, le ciel s’assombrit, la communication sur la marque se raréfie et à la lecture des derniers indicateurs chiffrés officiels, on ne peut que s’interroger sur l’avenir de la marque QAPA  et sur sa résilience en qualité d’entité, au moment même ou l’intérim digital décolle et où il urgerait d’offrir une véritable alternative “phygitale”… Décidément !

4 Commentaires

  1. Chaque jour on perd un peu plus d’appel d’offre à cause de “la finance” qui retoque les propositions Co des ACNAT de peur que nous ne soyons pas assez rentable, laissant de côté le gain de PDM, ou l’axe stratégique d’une agence sur son bassin d’emploi qui peut avoir intérêt à être présent chez tel ou tel Client pour attirer les candidats de son bassin d’emploi et de pouvoir ensuite les déléguer sur d’autres clients plus rentable.
    Chaque année non avons droit à une augmentation générale de nos tarifs (dicté par “la finance”) quitte à fâcher certains clients qui sont de plus en plus sollicité par une concurrence qui propose des tarifs toujours plus bas.
    Et pourtant pour QAPA “la finance” à lâché les sous, pour s’offrir une solution digitale que nous étions incapable de créer, malgré notre “avance technologique” 🙂
    Depuis plusieurs années notre direction accumule les erreurs stratégiques, sûrement dicté par “la finance”, pour tenter de rattraper notre retard, mais notre fuite en avant ne fait visiblement que commencer, car notre direction s’entête dans ses choix, sans résultats.
    Comment ce fait-il que nos grands dirigeants et actionnaires accepte cette situation ?
    Nous avons grand besoin d’un nouveau patron, un vrai avec un stratégie novatrice de reconquête.

  2. Nos dirigeants ont voulu opposer QAPA et Adecco Solution, mais QAPA a plus besoin d’Adecco que l’inverse, et aujourd’hui nos dirigeants s’en rendent compte, et essayent de changer la donne avec cette nouvelle offre, en reversant le CA et la marge aux agences, quitte à créer la confusion chez nos clients qui auront bien 2 factures différentes.
    l’offre QAPA via l’agence sera en fait géré par les recruteurs de l’agence qui utiliseront algorithme de QAPA à priori plus performant que celui de Goéland.

    Pourquoi ne pas mettre le même outils de recherche dans nos agences tous simplement ?

    Pourquoi avoir laissé nos recruteurs ne pas profiter de cet algorithme depuis le début ?

    Adecco aura réussi à racheter une fortune une solution 100% Digitale, pour la transformer en solution “Phygitale” (oui ça ne veut rien dire comme cette nouvelle offre)

  3. beaucoup d’argent fichu à la poubelle, il me semble non ?
    et franchement nous ne sommes pas prêts de rattraper le niveau des full digital présents sur le marché !!
    et bien sûr les RR vont devoir gérer les 2 modèles dans leur agence et se débrouiller avec … bref on est pas sorti !

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