François Hommeril, président de la CFE-CGC sur Linkedin :

Il y a des moments où refuser d’être l’objet d’une manipulation grossière n’est pas le refus du débat et de la négociation.

Mais il y a moment où la coupe est pleine des exactions d’un pouvoir hypnotisé par les incantations du patronat et sourd aux alertes des travailleurs et leurs représentants.

La CFE-CGC défend les membres de l’encadrement. La CFE-CGC défend et représente les techniciens, les agents de maîtrise et les cadres dont la vie professionnelle est faite d’engagement au service de l’entreprise et de son développement.

Depuis plus de 15 ans, une politique absurde et maltraitante malmène ceux par qui la solidarité intercategorielle solvabilise le fameux « modèle social » français.

À chaque nouvelle réforme, au cœur de la classe moyenne, les membres de l’encadrement sont attaqués: dégressivité des allocations chômage, mise sous condition de ressources des allocations familiales etc…

Maintenant on nous explique que pour récupérer un peu du pouvoir d’achat perdu, il faudra rendre des congés. Que les français ne travaillent pas assez, bla bla bla… quelle bonne blague pour ceux qui ne comptent ni leurs heures (forfait jour…) ni leur peine (RPS) afin d’affronter des injonctions professionnelles toujours plus intenses et paradoxales.

Cerise sur le gâteau, le gouvernement recycle les restes des demandes patronales de flexibilisation du marché du travail restées au frigo après les ordonnances Macron. Rien à voir avec le PLF ! Mais quel pudding…

Alors on se calme, tout le monde a besoin de repos, de tout cela, on en reparle à la rentrée. Bonne vacances à toutes et à tous et revenez-nous en pleine forme, on ne sait jamais.

 

Le communiqué officiel de la CFE-CGC :

Dans l’élan de la présentation du Premier ministre de ses orientations budgétaires, la ministre du Travail, Mme Panosyan Bouvet, a sollicité les organisations syndicales pour une série de bilatérales avant la pause estivale sur les sujets de l’emploi et du droit du travail. Les partenaires sociaux sont donc invités dans des délais très courts à écouter l’exécutif et à commencer à travailler pour aider le gouvernement à mettre en place ses projets de dégradation, à nouveau, des règles de l’assurance chômage et de détérioration du droit du Travail ; la saisine des partenaires sociaux pour justifier du dialogue et de l’écoute a un goût de déjà-vu, avec le conclave, assorti de l’échec qu’on sait en raison du manque de volonté des organisations patronales, singulièrement du Medef.

Or, après avoir regretté, voire condamné ces positions mortifères pour le dialogue social et l’avenir des retraités, le gouvernement propose un projet de budget tellement favorable aux employeurs que le président du Medef s’en est félicité sur les ondes, et particulièrement défavorable aux salariés, aux malades, aux retraités et aux chômeurs.

Nous sommes écœurés de cette surdité répétée aux vraies solutions et lassés des tentatives d’instrumentalisation du dialogue social.

Nous ne nous rendrons pas aux bilatérales dans l’émotion médiatique et la précipitation brouillonne.

Nous ne remettons en cause ni la loi Larcher ni notre participation éventuelle à une négociation mais dans des conditions appropriées, sur des périmètres raisonnables que nous discuterons, le cas échéant, à la rentrée.

Source : site confédéral CFE-CGC

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