Ce vendredi 24 octobre, les délégués syndicaux centraux ou leurs représentants étaient invités à une réunion d’information où leur fut présenté un projet de négociation en vue d’un accord d’entreprise. Cet éventuel accord d’entreprise se substituerait à ce que l’on appelle les livres III et IV qui sont la procédure classique menée par l’entreprise et le CCE ou le CE de chaque entité.

Le CCE Adecco et les CE des autres entités seront appelés à se prononcer, lundi, sur cette éventuelle négociation entre la direction et les organisations syndicales. Que l’avis voté et donc rendu soit positif ou négatif n’empêche absolument pas la négociation de se poursuivre, l’important étant qu’un avis soit rendu.

Notre message de mercredi dernier était un peu prémonitoire puisque cette réunion était placée sous le signe de l’urgence : il faut que le CCE Adecco et les CE Adia et AGF rendent immédiatement, dès lundi, leur avis et que les organisations syndicales se positionnent tout de suite sur leur intention de négocier ou non.

Puis ensuite, il faudra aller vite dans les négociations, très vite même, car comme nous l’écrivions lundi “les salariés attendent“, selon la formule consacrée. Comme prévu aussi, l’accent est mis sur les salariés désireux de partir, arbre qui cache la forêt de tous ceux qui n’ont pas l’intention de quitter l’entreprise et qui seront par conséquent licenciés. Nous répétons que ceux qui souhaitent partir volontairement pouvaient le faire au cours de “l’année de la transaction” et que rien ne les empêche aujourd’hui de faire connaitre leur souhait de partir.

La CFE CGC Adecco, notamment en la personne de son délégué syndical central, a fait connaitre sa plus vive opposition à cette stratégie de tension voulue et orchestrée par la direction. Des rumeurs alarmistes savamment distillées à la campagne de presse opportunément déclenchée, tout a été mis en oeuvre pour créer une tension, pour ne pas dire une panique, aux seules fins de mettre une forte pression sur les négociations et d’en hâter les dénouement.

La menace de mettre sur le dos des organisations syndicales une prétendue lenteur ou un éventuel échec des négociations syndicales, n’est même pas voilée et s’est exprimée clairement au cours de cette réunion. Cela ne fait d’ailleurs que reprendre l’allusion de François Davy lors du “chat”, indiquant que l’entreprise est prête mais que les choses dépendront aussi des organisations syndicales.

Notre attitude est claire : nous ne donnerons pas dans le panneau de l’urgence qui nous ferait escamoter l’intérêt des salariés, partants volontaires ou non. Nous irons au mieux et néanmoins au plus vite possible, ce qui ne veut pas dire que nous adopterons le tempo exigé par la direction. La situation est suffisamment grave pour que les négociations nous permettent de prendre l’avis de nos experts et juristes afin de proposer les meilleures solutions dans l’intérêt des salariés.

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