Le chiffre brut du déficit ressort à 65,9 milliards d’euros, annonce l’Insee. La dette publique de s’est établie à 1.327,1 milliards d’euros en fin d’année, soit 68,0% du PIB, contre 67,3% annoncé dans le dernier collectif budgétaire. Le déficit public devrait atteindre 5,6% du PIB en 2009.

Le déficit public de la France (Etat, sécurité sociale et collectivités locales) a atteint 3,4% du PIB en 2008, à 65,9 milliards d’euros, selon une première évaluation de l’Insee publiée mardi. On sait que la recommandation prônée par l’Union européenne à cet égard (dit critère de Maastricht) est de 3% du PIB au maximum.

La dette publique de la France s’est par ailleurs établie à 1.327,1 milliards d’euros fin 2008, soit 68,0% du PIB, contre 67,3% annoncé dans le dernier collectif budgétaire, selon une première évaluation publiée mardi par l’Insee. “C’est légèrement supérieur à la prévision qui avait été réalisée, de 0,3 ou 0,4 point,” avait un peu plus tôt reconnu Eric Woerth sur LCI. “Le budget est un instrument de relance,” a justifié le ministre du Budget. Sans surprise, la progression des recettes publiques (+2,3%) a été plus lente que celle des dépenses (+3,7%), conséquence du ralentissement économique. Le taux des prélèvements obligatoires a diminué de 0,4 point en 2008 (42,8% du PIB après 43,2% en 2007) en raison de la faible progression des impôts, souligne l’Insee.

Mais la crise n’a encore que modestement touché les comptes publics en 2008. En 2009, le déficit de l’Etat devrait atteindre 103,8 milliards d’euros (contre 52 milliards dans sa version initiale), et le déficit public 5,6% du PIB, selon les prévisions inscrites dans la loi de finances rectificative établie début mars. Ce chiffre prend en compte les dépenses liées au plan de relance (2,65 milliards d’euros pour les mesures d’accompagnement social, 6,9 milliards d’aide à l’industrie automobile) et 7,5 milliards liés à la baisse des recettes, notamment des recettes fiscales (-6,3 milliards) en raison du ralentissement de l’activité économique.

Le déficit public, selon Bercy, devrait donc atteindre cette année 5,6% du PIB, très loin des 3% préconisés par l’UE. Bruxelles a d’ailleurs de nouveau épinglé la France – parmi d’autres pays – en lançant une procédure pour déficit excessif. La Commission a toutefois décidé de donner à la France un répit de trois ans, jusqu’en 2012 (le délai pourra même être modifié en cours de route, si la récession s’avérait plus sévère que prévu), pour le ramener sous la limite de 3,0%, ce qui constitue la nouvelle prévision officielle du gouvernement.

Quant à la dette, elle devrait frôler les 74% du PIB cette année, selon les dernières prévisions gouvernementales, “gagnant” 10 points en deux ans. En 2007, le chiffre n’était encore en effet que de 63,8%.

Source : Les Echos.fr

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