Ah! que les temps sont durs ! Le libéralisme économique n’est plus ce qu’il était… La proposition d’un emploi en Hongrie pour les salariés à reclasser de Bosal, pour le mirifique salaire de 425 euros par mois a provoqué la colère de la municipalité d’Annezin. Maudits salariés toujours insatisfaits !

Après la décision du tribunal de commerce d’Arras, la mairie d’Annezin avait ouvert ses portes à Pôle Emploi et à Altedia, société privée sollicitée pour le reclassement. Après l’offre de Bosal de mutations en Hongrie pour des salaires dérisoires, elle fait machine arrière et refuse à Altedia ses locaux. Bien sûr, Altedia n’est pour rien dans l’affaire, plutôt victime d’une législation sociale à revoir sur ce point et de la loi de la finance.

Le maire, courroucé, a envoyé un communiqué, avant de partir en vacances, dans lequel il écrit son refus de cautionner “« ce genre de politique qui ne tient pas compte de la dignité de l’homme » et il ajoute que sa municipalité « refuse dorénavant de confier l’avenir de personnes à des organismes privés, financés par l’État, à raison de 1 000 euros par dossier traité. »
Le chiffre crûment affiché de 1000 euros par dossier peut sembler important mais connait-on le coût réel de traitement d’un dossier au Pôle Emploi, en prenant bien entendu en compte l’ensemble des coûts de personnel, de stucture, immobiliers, de fonctionnnement, etc. ?
Par ailleurs, permettons nous de dire à Mr le maire qu’il confond un peu les choses et qu’il mélange la sous-traitance à une entreprise privée reconnue dans son domaine d’activité, ce qui n’est pas choquant en soi, avec les propositions indignes que la législation la contraint à faire aux salariés.
Du coup, Altedia s’est réfugiée rue Eugène-Haynaut à Béthune dans les locaux d’Adecco. Notez qu’en ces temps d’austérité, la colocation devient très tendance.

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