PARIS (Reuters) – La France devrait commencer à se remettre sous peu de la crise économique mais cette timide reprise est sous la menace, plus importante que prévu, du chômage, selon une enquête Reuters.

Les prévisions médianes, collectées auprès d’une vingtaine d’économistes du 8 au 14 juillet, tablent sur une contraction du Produit intérieur brut (PIB) français de 0,6% entre avril et juin, en ligne avec les prévisions de l’Insee.


Selon l’étude Reuters, la deuxième économie de la zone euro se stabilisera au troisième trimestre et renouera avec une croissance positive, de 0,1%, au quatrième trimestre.

Ces prévisions trimestrielles pour 2009 diffèrent peu de celles avancées au mois d’avril, ce qui montre que les économistes pensent toujours que le pire de la crise est passé et que la France est sur le chemin de la reprise.

En revanche, la prévision de croissance moyenne pour 2010 est passée de 0,5 à 0,4%, sous le coup de la détérioration progressive du marché du travail.


“Le chômage va réduire fortement la demande”, estime Marie Diron, économiste d’Oxford Economics. “Les salariés licenciés vont voir leurs revenus dégringoler et nous observerons probablement une hausse de l’épargne de la part de ceux qui ont toujours leur emploi mais qui s’inquiètent pour leur avenir”, ajoute-t-elle.

L’enquête Reuters de juillet montre que les économistes prévoient un taux de chômage de 9,5% en 2009 et 10,8% en 2010.


“Comme il n’y pas de signaux indiquant qu’on va vers une stabilisation, le marché du travail pourrait se détériorer rapidement”, dit François Davy.


Pour nombre d’économistes, le chômage est désormais l’un des principaux dangers menaçant la reprise économique française, au même titre que les réticences des banques à prêter de l’argent aux particuliers et l’euro fort.


“L’ajustement s’est pour l’instant limité à l’emploi temporaire”, fait remarquer Marie Diron.

Si la récession dure plus longtemps que prévu, les entreprises devront également se séparer de salariés permanents ce qui aura des répercussions sur les salaires et donc sur la croissance en 2010 et 2011, estime-t-elle.


Relevé sur le site CFE CGC Adia

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici