Un énième plan social chez Hewlett Packard propose un plan de départ visant particulièrement les salariés de plus de 50 ans, avec des incitation au départ s’échelonnant de 30 000 à 400 000 euros. Voilà qui ne va pas arranger l’employabilité des seniors et qui permet de relativiser la portée des discours ambiants sur l’allongement de la durée du travail.

Mais ce n’est pas tout. Le conflit social du site grenoblois d’un groupe allemand, Sellbytel, permet de mettre à jour de bien douteuses pratiques et stratégies, hélas tristement classiques. Depuis 2002, HP confiait à ce site la sous-traitance des activités de gestion de commandes pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique.

Sous-traitance banale pourrait-on penser, sauf qu’à y regarder de plus près, cette entreprise est pilotée par  l’ancien responsable des projets externalisation de HP qui se trouve être aujourd’hui directeur de Sellbytel au niveau national. Cet ex-cadre HP s’était entouré d’anciens salariés intérimaires de chez HP et de CDD qui tous avaient vu fondre leurs avantages sociaux en passant de la convention collective de la métallurgie à celle de Syntec qui a le mérite… d’exister. Toute ressemblance avec une situation présente ou passée ne pourrait bien entendu qu’être le fruit du hasard.
Deuxième étape, Hewlett Packard envisage de récupérer ces activités externalisées pour… les délocaliser en Inde. A une externalisation à moindre coût succédera donc un transfert d’activité dans le supermarché mondial de la délocalisation de services.

Quelles seront les étapes suivantes ? Il reste encore à creuser la piste du travail des enfants, une délocalisation en Somalie, en Ethiopie, au Sierra Leone ou à Haïti… Management pas forcément facile mais petits prix garantis.

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