Avec la nouvelle année, la CFE-CGC s’inscrit de plain pied dans tous les débats économiques et sociaux, sans exclusive, avec la volonté d’améliorer les relations sociales et l’emploi, en particulier pour les seniors. Ceux-ci, non seulement sont de plus en plus poussés vers la sortie mais, eux-mêmes, demandent à partir le plus tôt possible faute de reconnaissance dans l’entreprise ! Quant aux jeunes, la CFE-CGC va s’attacher à chercher tous les mécanismes capables de favoriser les contacts entre les étudiants et le monde de l’entreprise.
Chômage : qui paie quoi ?
Alors que s’engage la négociation assurance-chômage, la CFE-CGC considère que la convention actuelle mérite d’être poursuivie compte tenu de son bilan plutôt positif. En revanche, il est hors de question de perdre son temps avec de fausses bonnes idées à la Pierre Méhaignerie qui voudrait plafonner l’indemnisation chômage ! Bernard Van Craeynest rappelle que l’assurance chômage est un système… assurantiel : la cotisation est proportionnée aux salaires et l’indemnisation ajustée au préjudice. Il n’imagine pas une assurance automobile dont le remboursement serait fonction non pas des garanties souscrites mais des revenus des assurés !
La CFE-CGC se déclare favorable à la fusion du Contrat de transition professionnelle (CTP) avec la Convention de reclassement personnalisé (CRP), à la condition que soit clairement défini le « qui paie quoi » entre fonds publics et employeurs. Elle demande par ailleurs que Pôle Emploi soit mis enfin en capacité d’atteindre ses objectifs, ce qui est loin d’être le cas actuellement au vu des surcharges de dossiers imposées aux agents.
Améliorer la qualité de vie au travail
La CFE-CGC s’engage également dans les grands débats de société. Elle rencontrera prochainement Jean-François Copé à l’UMP, comme elle le fait avec toutes les formations politiques qui le souhaitent. Elle espère que cette nouvelle année sera utile, donc que toute loi votée soit ensuite évaluée de manière à pouvoir corriger ses effets si nécessaire. Elle sera particulièrement attentive à la qualité de vie au travail des Français. C’est la raison pour laquelle elle n’a pas hésité à saisir avec succès les instances européennes pour faire condamner la France sur la question du forfait en jours. En France, les employeurs sont plus prompts à faire travailler davantage sans payer plus ! La CFE-CGC demande l’installation d’un verrou aux forfaits en jours, de manière à limiter leur accès aux seuls salariés dont la rémunération serait, par exemple, supérieure à 50 000 euros par an. Elle est prête à travailler avec la CGT qui l’a accompagnée au niveau européen sur ces questions.
Elle s’impliquera aussi dans le débat fiscal en faveur d’un système plus juste et équitable : la CFE-CGC demande à ce que l’on raisonne, pour les ménages, en termes de revenus nets disponibles. Quant aux services publics, la CFE-CGC s’opposera à la tendance qui consiste à vouloir transférer au secteur privé les mécanismes qui touchent à notre santé et à notre sécurité. Il faut redéfinir les missions et le financement du service public. La CFE-CGC fera des propositions en la matière.
Le Retraithon
En matière de protection sociale, la CFE-CGC constate l’échec de la réforme des retraites : celles-ci ne sont toujours pas financées ni garanties tandis que s’ajoutent les problématiques de l’assurance maladie et de la dépendance. Elle réitère sa proposition de cotisation sociale sur la consommation, avantageuse à la fois en termes de compétitivité pour les entreprises et de pouvoir d’achat pour les salariés.
La CFE-CGC lance une opération de sensibilisation pour la sauvegarde de la retraite : le Retraithon. La retraite n’étant pas financée, ne risque-t-on pas de demander aux Français de mettre la main à la poche ? À l’image du Téléthon, la retraite aussi est une grande cause nationale, qui mérite, dès lors, une collecte pour assurer son financement. C’est cette allégorie, en forme de clin d’œil, que représente le Retraithon, opération relayée par les unions territoriales CFE-CGC dans une action de proximité et de notoriété, dont les bénéfices seront reversés à des associations caritatives.
Une CFE-CGC renforcée
Le président confédéral tire un bilan positif de l’année 2009 en termes d’adhésions. En progression par rapport à 2009, la CFE-CGC comptera en 2010 plus de 135 000 adhérents comptables, c’est-à-dire environ 160 000 adhérents physiques. Prochainement, la CFE-CGC rendra compte de son enquête lancée au dernier congrès : elle déterminera le profil sociologique de ses adhérents et de ses militants. L’occasion pour la CFE-CGC de renouveler sa demande de création d’un contrat d’engagement social pour les syndicalistes qui leur permette de militer hors de l’entreprise. Bien que son projet de création de structure syndicale intermédiaire soit mis en sourdine, la CFE-CGC a toujours l’ambition d’être la troisième force syndicale. Sa démarche est confortée par ses bons résultats sur le terrain, obtenus grâce notamment à des alliances avec l’UNSA, la CFTC ou même FO.
Avec l’application de la loi du 20 août 2008, le paysage syndical ne sera plus le même. Bernard Van Craeynest estime que cette loi aura eu au moins le mérite de réveiller les syndicats. Face à la tendance de notre société à vouloir tirer tout vers le bas, la CFE-CGC fait valoir son expérience et sa compétence dans la représentation de l’encadrement pour tirer vers le haut !
Les analyses de la CFE-CGC :
Bernard Van Craeynest 

Lundi prochain, le 17 janvier, ne manquez pas notre article “Spécial élection du Comité Central d’Entreprise”.

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