Le célèbre Monsieur Yakafokon |
L’énergie et l’imagination foisonnante du célèbre Monsieur Yakafokon semblent inépuisables : “Tous vendeurs”, “Les Irrésistibles”, le Déjeuner Solidaire Win4Youth (prononcer : ouinnn-for-iousse, avec un léger cheveu sur la langue pour la dernière syllabe). J’en passe sans doute et peut-être même des meilleures… Vous me le pardonnerez, je l’espère.
Peut-on reprocher à une entreprise de tenter d’animer ses vendeurs et, au delà, l’ensemble de ses équipes ? Non, évidemment, c’est même l’un de ses rôles naturels. Mais le problème reste de savoir si ces animations sont en phase avec les motivations des salariés, les moyens dont ils disposent et surtout si elles atteignent leurs objectifs… Nombreux sont les salariés qui sourient ou même s’esclaffent devant certaines opérations qu’ils jugent en complet décalage avec leur quotidien ou leur état d’esprit mais aussi avec leurs moyens et leur emploi du temps.
S’ajoute à ces doutes bien légitimes le lancinant problème du sous-effectif, notamment mais pas seulement, des forces commerciales. De plans sociaux en départs pour des motifs divers et variés, non remplacés, la force de vente s’amenuise pour ressembler de plus en plus à une armée mexicaine dont les effectifs au feu se réduisent comme peau de chagrin tandis que croissent et se multiplient (pour l’instant) les officiers supérieurs à l’ombre des QG. Le meilleur stratège au monde ne peut emporter la moindre bataille s’il n’est capable d’aligner un minimum de troupes au front.
Aujourd’hui, alors que la direction s’apprête à enregistrer les départs volontaires de 530 postes en équivalents temps-plein, il n’est pas inutile de rappeler qu’une grande partie de cette coupe claire portera sur des fonctions commerciales. Nous ne pouvons donner ni chiffres, ni précisions sur le sujet mais les données en notre possession sont parfaitement limpides à ce sujet. Alors, voir plus de clients, faire plus de visites, être davantage présent(e)s sur le terrain ? Oui, bien sûr, mais avec qui ?
Le 13 mars, j’ai alerté le numéro 2 de l’entreprise et l’ensemble du Comité de direction, devant des représentants de l’ensemble des organisations syndicales présentes dans le groupe, sur les difficultés que nous allions rencontrer de façon durable dans la bataille à mener pour remonter les parts de marché et ce n’était malheureusement pas une fanfaronnade mais une évidence criante partagée par nombre de collègues. Le temps presse, il est minuit moins cinq Dr Yakafokon.
dans certaines regions les actions commerciales fonctionnent plutot bien, de bonnes retombées…et bien sur, nos superieurs nous le font remarquer lors de nos reunions de secteur,mais que faites vous? alors que nous sommes debordés par notre travail au quotidien.