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Quand une entreprise disparaît, son Comité d’entreprise en fait évidemment de même et il lui revient, éventuellement de procéder à la dévolution ses biens. La dévolution, c’est une transmission qui, tout comme pour un héritage, peut s’accepter ou se refuser. Il existe en effet des héritages positifs, le plus souvent, et d’autres ne laissant que du passif, c’est-à-dire des dettes.
Depuis octobre dernier, la direction incitait vivement les Comités d’établissement Adecco à se prononcer sur la dévolution du Comité d’entreprise Adia, en mettant notamment à l’ordre du jour, et ceci chaque mois malgré le refus des élus, le vote concernant cette dévolution.
Le problème, c’est que pendant près de huit mois, le liquidateur du Comité d’entreprise ainsi que son expert faisaient de la résistance en refusant systématiquement de nous transmettre les éléments comptables qui auraient pu permettre une juste appréciation de la situation de l’entité en question. Nous savions bien entendu que la situation n’était pas claire, c’est le moins qu’on puisse dire…, et que les salariés Adia n’avaient pas forcément toujours eu les représentants qu’ils méritaient, sans bien entendu qu’il soit possible de généraliser, mais certains sous-estimaient néanmoins l’ampleur du désastre.
La vérité oblige à dire que les élus au CE Adia se sont ingéniés à siphonner la caisse du CE en se lançant dans une course folle aux dépenses – près d’un million d’euros en quelques mois – tout en espérant que les “pigeons” des CE Adecco reprendraient la situation en l’état. Mais deux faits nous maintenaient en alerte. Le refus passif mais systématique et persistant du liquidateur et de son expert de nous transmettre les indispensables éléments comptables, d’une part, et l’insistance de la direction à vouloir faire rendre un avis aux Comités d’établissement d’autre part, alors qu’elle savait pertinemment que nous ne disposions pas des éléments. Une telle conjonction ne nous disait rien qui vaille. Nous n’avons rien à ajouter pour le moment.

Le clou de la gabegie demeurera à jamais le week-end à Disneyland pour la bagatelle d’une millions d’euros où festoyèrent, copains comme cochons (en foire) élus, salariés et direction. Mais on ne peut que s’indigner également de l’abondement généreux fait aux voyages dont les participants étaient en immense majorité, pour ne pas dire exclusivement, des élus. Imaginez un peu partir deux semaines à Cuba, dans le luxe, la joie et la bonne humeur pour un montant d’un peu plus de 400 malheureux euros. A ce prix là, vous passez difficilement trois jours en Bretagne. Ça c’est de la défense des salariés ou je n’y connais rien !
Il faut aussi qu’on vous parle des photocopieurs les plus chers de France : 150 000 euros rien que pour se dédire du contrat en cours. Deux énormes photocopieurs dont l’un des deux ne servait visiblement pas les seuls intérêts du Comité d’entreprise. Nous y reviendrons lorsque sonnera l’heure. Notre expert a d’ailleurs jugé “suspect”, c’est le terme qu’il a employé, le contrat de location.
Tout ceci pour dire que c’est une bien maigre dévolution qui nous est proposée, quelques dizaines de milliers d’euros  qui seront bien vite engloutis par le tsunami des redressements URSSAF à venir et des quelques surprises de dernière minute, tel des prêts aux élus, non remboursés, par exemple, ou autre joyeusetés du même tonneau. De quel redressement écoperons-nous pour le seul week-end chez Mickey ? Sans doute de trois, cinq ou même dix fois le montant de la dévolution.
Conscient de la situation, le Comité d’établissement Est-Sud a voté contre la dévolution à une écrasante majorité bien qu’il se soit quand même trouvé six élus pour voter favorablement, sans doute pour des raisons que la raison ignore… Il aurait été intéressant qu’ils expliquent ce qui a motivé leur vote. L’intérêt des salariés ? Sûrement pas, puisqu’au final, redressement inclus, il n’y  aura que du passif, ce que presque tout le monde a compris. Quoi d’autre alors ? Il aurait été intéressant qu’ils développent. Pourquoi convoiter les ruineux photocopieurs, si souvent mis en avant comme appât qui n’auraient pu, à cause de leur dimension, être livrés dans les locaux du CE Est-Sud. Que comptaient-ils donc en faire ?  Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?Une fois encore, passons.
Quant au Comité d’établissement Ouest-Nord, il devrait, sans surprise, prochainement rendre également un avis négatif et échapper ainsi aux centaines de milliers d’euros de redressement URSSAF à venir.
Notre fierté demeurera d’avoir été les premiers, depuis le début du processus de consultation, à avoir appelé à la vigilance et à la méfiance compte tenu des faits évoqués ci-dessus et de quelques autres. De nombreux élus nous ont progressivement rejoint dans cette position de sagesse dont l’avenir nous dira qu’elle était la seule raisonnable et sans doute la seule possible.

8 Commentaires

  1. Mon Dieu, quel image du syndicalisme… Déjà que son image souffre d'un archaïsme bien fâcheux et ce n'est pas encore ces histoires qui va faire améliorer les choses.

  2. Bonjour, je suis interimaire Adia depuis 17 ans et j'etais present a Eurodisney et je suis allé a Cuba (pour 490 euros et pas 200 euros). Quand je dis ca a des autres collegues interimaires ils n en reviennent pas. Merci Adia

  3. Moi j'ai eu la chance de partir en Chine pour 850€ au lieu de 1700€ … donc c'est un luxe que l'on peut se payer qu'une fois
    Donc niveau social, je ne dirais pas que le CE ADIA a "merder" sauf peut-être toutes les dépenses avant la fusion
    Par contre niveau fonctionnement … je pense que là il y a des loups (et que l'on découvrira chaque jour, une autre méthode "filou" ayant servi les intérêts de seulement quelques uns)

  4. je ne trouve pas choquant que le Ce ADIA dépense (tout) son argent pour les salariés ADIA.
    Vous n'avez qu'a refuser les dettes un point c'est tout !
    Entre autre à part dénoncer, dénoncer et encore dénoncer on ne vous vois pas faire grand chose…

  5. Cher Anonyme de 17h09 si tu ne nous vois pas faire grand chose d'autre que dénoncer, c'est peut-être que nous ne nous voyons pas assez. Viens mouiller la chemise avec nous et tu verras que nous dénonçons, c'est vrai et cela me semble nécessaire, mais aussi nous revendiquons, discutons, négocions, défendons, accompagnons, renseignons et je dois en oublier.
    Le jour où tu veux t'investir, tu es le bienvenu car la tâche est importante.

  6. mr anonyme de 17h09, ex permanent adia et maintenant adecco, nous savions qu'ils dépensaient des sommes astronomiques en voyage pour chercher les bons endroits ! on avait pas grand chose comme avantage ! merci pour la réponse cfe dgc adecco de 22h24 !

  7. Même certains membres du ce Adia ont pu bénéficier de cadeaux surtout les membres du bureau
    Ils sont toujours dans l entreprise Adecco avec soit un mandat syndical ou au placard doré

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