Du 14 août au 4 septembre, rediffusion du meilleur de l’année
Publié le 3 juillet 2013 : 
Vous venez de ranger votre Déclaration
Annuelle de Salaires 2012 qui vous a servi à remplir votre déclaration de revenus
afin de subir la ponction citoyenne qui viendra alléger votre compte en
banque ? C’est très bien, la république émue vous en remercie, mais
surtout n’enfouissez trop profondément pas le dossier et, bien au contraire, sortez vos DADS
de ces dernières années.

Pourquoi ? C’est très simple,
c’est le seul document récapitulatif de votre rémunération totale perçue
sur une année et à ce titre, il est très simple de comparer les
montants bruts et nets de l’année 2012 à ceux de ces dernières années.
C’est même le moyen le plus fiable, sinon le seul, de comparer des
choses comparables, sans risques d’erreurs ou d’introduction d’un biais
quelconque.

 
Avenants de rémunération et
fiches de paie ne présentent pas les mêmes garanties. Paiements différés
de primes, prime de fin d’année et autres régularisations empêchent
bien souvent d’avoir une claire vision sur les évolutions, dans un sens
ou dans l’autre, de notre rémunération. Et puis à force de changer les
paramètres, il devient de plus en plus difficile de mesurer des éléments
comparables. Quelques exemples : changement de système de rémunération, primes retirées, modifiées, “boosters“,
modification de périmètre, fusion d’agences, ou au contraire scission, changement de
niveau d’expertise, de poste, de fonction, primes obtenues ou non,
changement de taux d’intéressement, allègements…. Nombreuses sont les
raisons de ne plus savoir où l’on en est en termes de salaires et
surtout d’être incapable de mesurer précisément et simplement une évolution.
 
Le moyen le plus fiable et même imparable pour y
voir vraiment clair ? Sortir ses Déclarations Annuelles de Salaires et
les
comparer, année par année, sur deux, trois, sept, quinze années ou plus,
selon l’ancienneté. Chacun peut ainsi, facilement et rapidement, voir
midi à sa porte et savoir très précisément si sa carrière chez Adecco
bonifie ou non, tel le bon vin, avec l’ancienneté. Il y à évidemment le
facteur crise mais cela ne change rien au raisonnement général sur une
durée de quelques années. Ces derniers mois, plusieurs salariés nous ont
confié gagner la même chose ou même moins qu’en 2010, 2006, 2004 ou
pire encore, c’est-à-dire plus loin encore dans le temps. Si l’on prend parallèlement en considération l’inflation cumulée de toutes ces
dernières années, c’est parfois un véritable désastre pour le pouvoir
d’achat. C’est la marche à reculons et la paupérisation insidieuse qui
s’installe. C’est aussi la conséquence, malheureusement logique d’une
politique de non-indexation des fixes, ne serait-ce que sur l’inflation
légale, elle-même sous-estimée, comme chacun le sait et pas seulement la
ménagère de moins de cinquante ans. Dans les années fastes, la partie
variable camoufle cette stagnation du fixe mais en cas de reflux de
l’activité, c’est la dégringolade. Enfin, ce doit quand même bien être
la seule profession dans laquelle une proportion importante de salariés
gagnent moins qu’il y a cinq ou dix ans, voire plus.
 
Vos observations sur le sujet nous intéressent car, non seulement nous
participons à toutes les négociations salariales annuelles mais aussi
nous pensons que le salaire est le nerf de la guerre et que toute peine
mérite un juste salaire. 

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