Décidément, ça devient lassant… Chaque trimestre, c’est la même litanie : “Les résultats d’Adecco s’envolent”, “Adecco pulvérise ses objectifs”, “Forte hausse des résultats Adecco”. Un vrai compte de fée patronal ! Le premier trimestre 2014 ne déroge donc pas à la coutume : Adecco a surpris les analystes en dépassant largement leurs attentes de résultats. Pensez un peu, un bénéfice net qui explose à + 64% à 110 millions d’euros, une chiffre d’affaires dont l’augmentation modeste se situe à + 2%, ce qui prouve bien l’écart entre la progression de résultats et celle du chiffre d’affaires. “Leader par les coûts”, Adecco réalise aujourd’hui l’essentiel de la croissance de ses résultats par les restructurations et la réduction de voilure, notamment en France. Le jour de l’annonce, les résultats de l’action ont évidemment salué la performance et le titre
Ces résultats, évidemment dopés par le retour d’une faible croissance en Europe et une très relative reprise économique prouvent une fois de plus le rôle d’étalon du travail temporaire. Comme nous le savons, cette activité reprend avant la moindre velléité d’embauche, les entreprises jouant la prudence, notamment dans un contexte aussi dégradé. Adecco progresse fortement en Allemagne, en Autriche, au Royaume-Uni, en Irlande, en Espagne et en Italie. En France, la progression se fait plus modeste, bien que nous demeurions toujours le premier marché du groupe.
La direction générale du groupe, enivrée par ces résultats, clame inlassablement qu’elle maintient son objectif de marge Ebita à 5,5% pour 2015. Inutile de vous préciser que, dans ces conditions, l’étau n’est pas prêt de se desserrer… Il va falloir trouver encore et toujours plus d’argent. A vos avirons, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs et souquez ferme !
Comme nous l’avons annoncé sur ce blogue, notre Directeur général France consent à nous rencontrer, non à la Saint Glinglin mais quand même pas avant le 18 juin. Ce délai prouve en lui-même sa difficulté à percevoir la situation humainement parlant. Coupé de la réalité quotidienne des salariés Adecco et encensé par la presse économique, il accompagne la course folle de l’entreprise vers une réduction accélérée de la dimension de la structure et des effectifs et par conséquent un affaiblissement progressif de sa capacité à rebondir mais aussi tout simplement à fonctionner au quotidien.

4 Commentaires

  1. Non les résultats France ne progressent pas mais le groupe ne communique pas le détail par pays. On peut constater sur les bilans France publiés que les résultats de la France reculent depuis 10 ans… Normal vu qu'avant de faire le moindre euros de bénéfice on engraisse les sièges grâce aux frais sur CA…

  2. Il faudrait quand même que la direction arrête de pleurer sur les résultats.Si on les écoute c'est la misère et la dégringolade.Pendant ce temps là à Zurich ils s'en mettent plein les fouilles.

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