Le dimanche est tout sauf un jour ordinaire. Le repos dominical est
un sujet placé au carrefour de l’emploi, de l’économie et de la santé
des travailleurs, mais c’est aussi et surtout une nécessaire mesure de
synchronisation sociale et familiale.

Le ministre de l’Économie présentera au début de l’année prochaine un
projet de loi consistant à élargir les dérogations existantes au repos
dominical et à étendre les zones géographiques dans lesquelles les
commerces pourront ouvrir le dimanche.

Pour le gouvernement, comme pour les représentants des employeurs,
cette « libéralisation » du travail le dimanche favoriserait la
croissance et permettrait de créer des « milliers d’emplois ».
Rien n’est moins sûr !

Le plus probable c’est que les emplois éventuellement créés ici ou là
seront compensés par des baisses d’activités et des licenciements
ailleurs.

Pour que ces exceptions au repos dominical ne soient pas la porte
ouverte à la disparition progressive de droits sociaux fondamentaux des
salariés, nous demandons que les partenaires sociaux négocient
l’encadrement du dispositif et la détermination du socle de garanties
impératives au niveau national qui seront ensuite retranscrites dans la
loi, garanties qui seront applicables à tous les salariés et notamment
en matière de rémunération, de volontariat et de repos compensateur.

L’ouverture des commerces le dimanche doit ensuite être conditionnée à
la signature d’accords collectifs dans les branches et les entreprises,
pour que tous les salariés, quelle que soit la taille de l’entreprise,
puissent bénéficier des mêmes garanties sociales.

Pour la CFE-CGC, les réformes doivent s’accompagner d’un dialogue
social moderne et efficace ; nous sommes prêts à y tenir notre rôle.

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