Du 25 juillet au 18 août, rediffusion des articles les plus lus de l’année
Article paru le 6 avril 2017
 
Comme chaque année à la même période, les résultats de l’enquête de satisfaction Great Place To Work,
alias GPTW, sont tombés et ils… ne sont pas bons. Mauvais même, avec
des régressions en comparaison de l’an dernier. Comme chaque année
encore, cette évaluation négative, hautement significative en raison du
niveau élevé de participation, ne surprendra que ceux destinés à l’être.
Le message officiel de la direction pour évoquer ces résultats
ressemble à une formidable prouesse de contorsionnisme et demeurera dans
les annales de la communication manipulatoire. Nous vous invitons à le
lire et le relire attentivement afin d’y admirer le tour de force
réalisé. Nous reviendrons sur ce message officiel éludant habilement les
véritables enseignements des résultats, minimisant ce qui peut l’être
tout en prodiguant quelques vagues promesses, les mêmes année après
année.




Entre autres baisses, en rapport avec
les résultats pourtant déjà piteux des années précédentes, la valeur
“respect” en prend un sacré coup. Surpris ? Non, évidemment… Mais
comment aurait-on pu imaginer, dans le contexte actuel, récolter des
scores à la hausse alors que dans un système à bout de souffle, le
mécontentement semble quasi-général.




Ces résultats médiocres sinon calamiteux
interrogent en même temps sur l’efficacité réelle du dispositif
“ambassadeurs GPTW”. Nos collègues souvent dévoués et sincères qui
s’étaient portés volontaires pour porter vaillamment ce titre
honorifique déplorent un manque tout à la fois de suivi, de moyens et
d’animation. Sans budget, ni réunion, ni aucun autre moyen, ils semblent
que nos Excellences aient tout à la fois été victimes d’un effet de
mode et fait office de caution pour une direction en mal de solutions
face à l’exaspération exprimée par tant de salariés. C’était aussi le
moyen de mettre en œuvre un dispositif à la fois très tendance et en
vigueur dans le groupe. Mais il faut bien l’avouer, indépendamment de la
qualité et de la bonne volonté des ambassadeurs volontaires, le
dispositif n’a pas généré la moindre amélioration du niveau de
satisfaction des permanents de plus en plus nombreux à participer à
l’enquête et donc à s’exprimer. Ils manifestent ainsi clairement leur
insatisfaction. Pour autant, nos Excellences GPTW vont-elles servir de
fusibles ? Va t’on leur mettre sur le dos l’absence de toute
amélioration du climat dans l’entreprise ?




Les vagues promesses jamais tenues d’un
effort toujours à venir sur les investissements informatiques, vieux
serpent de mer qui refait surface cycliquement et d’une “réflexion” sur
les rémunérations ne vont pas suffire. Une fois encore, nous mettons en
garde la direction sur le niveau d’insatisfaction des salariés de
l’entreprise. Quand va-t-on enfin écouter les salariés et mettre en
œuvre les mesures de bon sens qu’impose la situation ?

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