Communiqué de presse CFE-CGC –  suite au comité directeur du 4 septembre 2017



Rendu public le jeudi 31
août, le contenu détaillé des ordonnances confirme les pires craintes
que l’on pouvait avoir sur l’ampleur et la violence de l’attaque du
gouvernement contre le droit du travail.



Au-delà de ce qui était
connu ou attendu, la CFE-CGC continue d’examiner point par point ce que
révèle ce texte de 160 pages, en s’interrogeant sur la logique qui
consiste à prétendre soutenir l’emploi en renforçant
les moyens de le détruire. Clarifiant ses intentions, le gouvernement
assouplit partout les règles relatives au licenciement qu’il soit
individuel ou collectif, de nature économique ou non. Pire : il renvoie à
la charge du salarié le moyen de garantir ses
droits contre les abus.



La fusion forcée des
instances représentatives du personnel contre la volonté des acteurs de
l’entreprise et les moyens entravés du recours à l’expertise
symbolisent, pour la CFE-CGC, l’aveu ultime de la vraie
cible poursuivie par le projet de loi : l’affaiblissement des corps
intermédiaires.



Des avancées sur la
reconnaissance de la discrimination syndicale, la prise en compte des
parcours syndicaux ou encore l’accès au télétravail n’équilibrent en
rien la perspective de diminution des moyens donnés
pour un dialogue social constructif et durable.



La CFE-CGC ne s’associe
pas au mouvement du 12 septembre initié unilatéralement avant l’été,
Elle appelle l’ensemble des organisations syndicales à se rapprocher
pour partager leurs évaluations sur les risques
que ce projet de loi fait peser sur les salariés et sur l’économie.
C’est dans ce cadre que le comité directeur confédéral de la CFE-CGC a
réaffirmé la nécessité de travailler ensemble à des moyens d’action et
de communication unitaires, au-delà des spécificités
que chacun reflète de la diversité et de la force de notre modèle
social.



La CFE-CGC est en prise
permanente avec la « réalité de terrain » que le gouvernement nous
objecte à l’appui de son projet. C’est l’ensemble des sections
syndicales CFE-CGC qui témoignent de la difficulté du quotidien
et des craintes pour l’avenir. C’est avec ses sections syndicales, avec
ses fédérations rassemblées que la CFE-CGC continuera son devoir
d’informer l’opinion sur les risques de désordre social que fait peser
ce projet de loi. C’est dans les entreprises que
la CFE-CGC poursuivra son développement pour soutenir et défendre les
intérêts des salariés qui restent la première richesse de l’entreprise.



La volonté de la CFE-CGC
de participer au dialogue qui anticipe et accompagne toute réforme ne
faiblit pas. Et nous saurons, comme toujours, répondre présents à toute
sollicitation du gouvernement pour travailler
à construire et mettre œuvre les réformes dont notre pays a besoin. La
CFE-CGC est aujourd’hui telle qu’elle a toujours été : libre et
indépendante, critique et constructive, réaliste et inventive.

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