Formation :  une leçon de marketing du patronat pour ne rien changer sur le fond
 
Suite
à la matinée de négociation de la formation professionnelle du 12
décembre, le patronat nous propose de rebaptiser le plan de formation en
plan de développement des compétences sans rien changer dans les règles
de construction de ce dernier.
La
CFE-CGC a donc compris que pour les organisations patronales la
co-construction du développement des compétences en entreprise est du
ressort du seul chef d’entreprise, en face à face avec chaque salarié.
Pour
le patronat, l’usage du compte personnel de formation par l’entreprise
n’a pas besoin d’être encadré par une négociation. L’entreprise en
disposera dans son intérêt … avec le consentement préalable des
salariés, qui auront bien sûr de la peine à refuser.
Ce
n’est pas comme cela que la CFE-CGC conçoit la co-construction des
compétences ainsi que le concept d’être acteur de son parcours
professionnel !
Si
la CFE-CGC pense qu’il est possible d’utiliser à bon escient le CPF en
co-construction avec l’entreprise, les règles d’abondement, tant au
niveau de la branche professionnelle que de l’entreprise, doivent être
négociées et encadrées.
Pour la CFE-CGC :
  • Les
    formations qui sont de la responsabilité pure de l’employeur (une
    formation obligatoire à la sécurité par exemple) ne doivent pas être
    effectuées avec un CPF,
  • Une formation de développement, utile à l’employeur, doit pouvoir être réalisée principalement sur le temps de travail,
  • L’apport du compte CPF du salarié et le complément de l’entreprise doivent respecter un ratio minimal
  • L’usage sur ou hors du temps de travail doit être encadré.
  • Les
    valeurs de l’abondement et le type des formations concernées doivent
    être connus des salariés pour garantir l’équité de traitement au sein
    des collectifs de travail.
Pour
la CFE-CGC, il y a donc clairement matière à négocier l’usage du CPF
dans le cadre d’un co-investissement pour développer les compétences des
salariés au bénéfice de la compétitivité de l’entreprise.

Ne
pas ouvrir la possibilité de négocier le développement des compétences
serait une faute historique pour la CFE-CGC, cela serait rester avec des
pratiques de l’ancien monde pour traiter des challenges du nouveau
monde.

Source : site confédéral CFE-CGC 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici