Connaissez-vous les chatbots ? Il ne s’agit pas des dernières vidéos de chats postées sur Internet, mais d’agents conversationnels. Le terme vient de la contraction de « chat » — terme anglais qui signifie bavarder et désigne aujourd’hui les discussions en ligne — et « bots », pour robots.

Ce dispositif permet un dialogue quasi naturel avec l’utilisateur. Il est en train de se répandre comme une traînée de poudre dans le domaine des ressources humaines. Dernier exemple en date : Aloha, le chatbot d’Adecco France. « Bonjour Aloha, je cherche un poste de commercial en CDI dans le tourisme à Aix-en-Provence », interroge le candidat. « Hello, voici la liste de nos offres », répond la machine.

D’abord lancé sur la page Facebook d’Adecco, il est désormais accessible directement sur le site adecco.fr et sur l’assistant Google. Le service a conquis 120 000 utilisateurs en moins d’un an d’existence, et a remporté le prix du chatbot de l’année (remis par NetMedia Europe, société spécialisée dans la publication digitale).

« C’est à l’entreprise de s’adapter au candidat, d’aller le chercher où il se trouve et de répondre à ses besoins, pas l’inverse, explique Rémi Thorel, Social media manager pour Adecco France. Envoyer un message par chatbot est plus facile et plus naturel que d’utiliser le mail ou le téléphone. » Chez le recruteur, on insiste bien sur le fait qu’Aloha est aussi un outil pour les collaborateurs du groupe Adecco. Car derrière cet engouement, une crainte se profile. Les robots vont-ils un jour remplacer les recruteurs dans les agences, ou les DRH dans les entreprises ?

SAM, le chatbot conçu par Mazars, société de conseil et d’audit, ne se contente pas de répondre à toutes les questions concernant le cabinet, il propose des coachings pour se préparer aux entretiens d’embauche !


 

Déléguer les tâches secondaires

Le chatbot Mya imaginé par une start-up californienne automatiserait jusqu’à 75 % du processus de recrutement, y compris les premières phases d’entretien ! Un autre chatbot américain, TARA, s’occupe de recruter des équipes entières pour des projets informatiques.

La plupart des concepteurs de chatbots estiment que les responsables RH peuvent déléguer les tâches sans valeur ajoutée aux robots et retrouver du temps pour le reste. « Aloha n’a pas vocation à remplacer nos collaborateurs, il leur permet au contraire de se recentrer sur leur cœur de métier : le recrutement », souligne ainsi Rémi Thorel. Reste que l’horizon d’un recrutement complet par un robot n’est peut-être pas si lointain…

Source : Le Parisien.fr

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