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Article paru le 2 septembre 2022

Un regard torve sans doute, la porte du saloon claquée un peu trop fort et voilà le gringo qui mord la poussière, les canines plantées dans le sol après avoir rayé tant de parquets et crocheté autant de moquettes. Morale de l’histoire, il faut savoir modérer ses ambitions et s’arranger pour n’être jamais perçu comme un danger par celui qui vous est supérieur dans l’organigramme. C’est le b.a.-ba, le principe de base à ne jamais négliger dans le kit de survie du manager ambitieux. Échine souple, modestie affectée, opportunisme discret, ambition feutrée, servilité mais point trop, visibilité mais modérée en sont quelques autres. Tout est dans le dosage savant, l’équilibre, le bon sens. L’ambitieux indispose autant qu’il inquiète ses hiérarchiques, tous plus ou moins intermittents du spectacle et en tout cas précaires. N’apprend-t’on donc pas cela dans les écoles de commerce et de management ?

Que la conquête de l’Ouest au galop ait pu illusionner un instant les uns et les autres, on peut le comprendre mais nous observons que c’est, en relativement peu de temps, le deuxième cadre supérieur dégommé peu de temps après avoir été encensé et promu à haut niveau dans l’entreprise. Il y aurait quelque chose comme de l’incompatibilité dans l’air, à moins qu’il ne s’agisse tout simplement d’une défaillance dans les procédures de sélection. A creuser. Pourtant, voici bien longtemps qu’ici et là des voix s’élevaient pour dénoncer telle ou telle méthode, des attitudes dévalorisantes, parfois méprisantes subies de la part de nombreux collègues qui s’adressaient à nous. Tout le monde savait et… rien. Heu… si, une promotion.

La leçon à en tirer, en l’occurrence, c’est bien que boulimie de pouvoir et arrivisme finissent dans la plupart des cas par être fatals à ceux qui en sont dévorés. Cette rentrée s’annonce, une fois encore, sous le signe du turn-over ou de chaise musicale si vous préférez, dans l’état-major tandis que le réseau continue de souffrir de décisions mal comprises et dont les conséquences positives se font attendre. Les ambitions et bisbilles de comité de direction indiffèrent nos collègues qui demeurent en attente de visibilité, de sens et d’une véritable politique de dynamisation de leur métier et de leur pratique dans un contexte à la fois anxiogène et économiquement difficile.

P.S : Nous demeurons néanmoins à disposition de l’infortuné manager pour l’accompagner au mieux dans cette difficile épreuve.

2 Commentaires

  1. Bonjour cher collègue. C’est un peu normal que tu n’aies pas compris si tu ne relèves pas de la DO Ouest.
    C’est l’histoire d’un mec, comme aurait dit Coluche, qui employait des méthodes managériales expéditives et s’imaginait, chaque matin en se rasant, arriver rapidement au plus haut niveau de l’entreprise. Ce qu’il faillit faire. Mais voilà les ambitieux impatients agacent et inquiètent ceux qui leur sont hiérarchiquement supérieurs.

    Quelqu’un de l’Ouest pourrait-il expliquer un peu le contexte (sans citer de nom, ni de prénom) ? Merci d’avance pour d’éventuelles contributions.

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