Le groupe Adecco s’est positionné pour reprendre la start-up Iziwork, plateforme numérique dédiée à une prestation d’intérim purement digitale.

Deux ans après le rachat de QAPA voilà qui prouve, s’il en est encore besoin, l’ambition du groupe de digitaliser rapidement notre prestation, notamment grâce à une croissance externe dont il a les moyens. La déception quant à l’évolution du chiffre d’affaires de QAPA semble ne pas devoir modérer la boulimie de notre groupe pour un intérim sans agences.

Pourtant, Iziwork placée en redressement judiciaire le 12 septembre et criblée de dettes ne figure pas parmi les plus sexy des entreprises digitales. Créée en 2018 par deux anciens consultants McKinsey & Company – géant américain du conseil qui n’est plus à présenter… – et à coups de levées de fonds auprès de fonds de pension, la jeune entreprise criblée de dettes bancaires, de TVA et d’Urssaf se débattait depuis longtemps déjà dans une situation désespérée dont les médias ont commencé à se faire l’écho le mois dernier, en plein mois d’août. Les accusations de “management toxique” répercutées par le quotidien Le Monde en 2021 avaient déjà porté un mauvais coup à l’entreprise même si, selon le même journal, la situation s’était nettement améliorée depuis.

Question communication : peut mieux faire. En effet, dès le 7 septembre, soit cinq jours avant sa mise en redressement judiciaire, Iziwork avait affirmé à grand bruit avoir été rachetée par le groupe Proman, information que nous avions immédiatement relayée dans notre article sobrement titré “Proman reprend Iziwork“. Affolement, maladresse, euphorie ? Les start-up, relativement peu structurées et hiérarchisées figurent rarement parmi les champions de la communication, ce qui peut expliquer pareille bévue.

Toujours est-il que l’entité Adecco France s’est cette fois bien positionnée pour  reprendre Iziwork qui, parallèlement, a entamé une procédure de conciliation dans le but de rééchelonner ses dettes. Mais, comme un malheur n’arrive jamais seul, son garant, celui qui doit en principe (et légalement) assurer le paiement des salariés en cas de défaillance, a manifesté l’intention de mettre fin à son contrat. Plus de caution, plus d’intérim ! Pas de bras, pas de chocolat !

Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas !

C’est le mardi 10 octobre que le tribunal compétent départagera les offres de Proman et Adecco et, qui sait, d’autres encore ?

4 Commentaires

  1. Si Adecco a autant d’argent que ça pour racheter toutes les boites de l’intérim digital pourquoi ne pas augmenter les salaires, donner de la participation aux bénéfices et faire un geste pour l’inflation ?

  2. c clair pourquoi ne pas lacher du lest pour les collaborateurs en agence
    hausse de salaire
    prime de fidélité mensuelle
    prime de participation bénéfices
    bref va falloir que ça bouge avec l’inflation et se rajoute aujourdhui le cout du carburant,
    tout le monde n’habite pas en ville !

  3. C’est pourtant clair comme stratégie …..du digital et des agences mais un peu moins …donc moins de frais moins d’emmerdes aussi …réorganisation en vue possible …
    C’est mal parti pour les hausses de salaire

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