La question de la rémunération du travail est centrale et les salaires sont une composante fondamentale du partage de la valeur. La CFE-CGC aborde la question et formule six propositions pour agir sur les salaires et le pouvoir d’achat des salariés.

Pour la CFE-CGC, c’est par le salaire qu’on donne du pouvoir d’achat aux salariés, que l’on finance le système de protection sociale via les cotisations sociales, que l’on stimule la croissance via la consommation.

Pour assurer cette place centrale du salaire dans l’édifice de la rémunération, la CFE-CGC propose de :

Améliorer le fonctionnement des négociations annuelles obligatoires (NAO)

– La négociation annuelle obligatoire (NAO) inclut les salaires et les dispositifs de participation et d’intéressement. Pour la CFE-CGC, il faut aller plus loin que la signature d’un simple procès-verbal en cas de désaccord.

– Bien que la loi interdise une réévaluation automatique des salaires, une piste serait de prévoir, en l’absence d’accord à l’issue de la NAO, un minimum d’augmentation du salaire de base.

– Cela permettrait de maintenir le pouvoir d’achat de l’ensemble des salariés, dont le personnel d’encadrement.

Revaloriser les salaires des membres de l’encadrement

– Les cadres et les professions intermédiaires sont les catégories socioprofessionnelles qui ont connu le moins de revalorisations salariales au cours des dernières années.

– Pour y remédier, en plus des accords de branche et des NAO collectives dans les entreprises, la CFE-CGC propose d’intégrer les critères d’affectation des augmentations individuelles dans la négociation des rémunérations.

– Ce serait d’autant plus nécessaire que les pratiques d’individualisation des salaires ne concernent pas seulement les cadres. Elles s’étendent désormais à toutes les catégories socioprofessionnelles.

Assurer l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes

Malgré les dispositifs légaux en vigueur, les inégalités salariales hommes-femmes persistent. Les femmes cadres en particulier subissent un écart de rémunération d’environ 15 % par rapport à celle des hommes.

Équilibrer les salaires permettrait de résoudre de nombreux déséquilibres, tel que l’usage quasi exclusivement féminin du congé parental d’éducation avec ses conséquences négatives sur la carrière professionnelle des femmes et sur leur retraite.

Pour la CFE-CGC, le niveau de la branche est primordial pour assurer l’égalité salariale femmes-hommes, notamment pour les entreprises dépourvues de représentants.

Rémunérer équitablement les salariés en forfait-jours

Qu’ils soient cadres ou non-cadres, il est nécessaire de rémunérer correctement les salariés en forfait-jours.

Pour mémoire, ce sont ceux qui ne peuvent pas bénéficier du décompte horaire de leur temps de travail, qui sont dits autonomes dans leur travail, qui ne comptent pas leurs heures et à qui des responsabilités croissantes sont souvent données :

La CFE-CGC demande que soient négociés obligatoirement dans les accords de rémunérations concernés :

  • un salaire minimum applicable aux salariés en forfait-jours ;
  • une augmentation de salaire minimale pour ceux qui passent en forfait-jours.

Mettre en œuvre un pacte de progression salariale

La CFE-CGC défend la mise en place d’un véritable pacte de progression salariale

Ce pacte permettrait aux salariés de s’investir dans l’entreprise, quel soit leur niveau hiérarchique, en ayant une perspective de progression de leur rémunération, afin de récompenser leur compétence et leur engagement.

En parallèle, les écarts hiérarchiques doivent être maintenus ou restaurés dans les branches professionnelles. Le respect d’une échelle de salaires entre les différents postes de classifications est important pour reconnaître les prises de responsabilités techniques ou managériales.

Redéployer les allègements de cotisations sociales patronales sur l’ensemble des salaires

Les politiques de baisse du coût du travail ciblent majoritairement les bas salaires via des allègements de cotisations sociales patronales. Elles incitent ainsi les entreprises à s’orienter vers le travail non qualifié.

Ces politiques ne répondent pas à la montée en gamme de l’économie française. Pour être compétitifs et redresser notre commerce extérieur, les secteurs exportateurs notamment ont besoin de niveaux de qualification élevés, rémunérés par des salaires importants.

La CFE-CGC propose donc de redéployer progressivement les allègements de cotisations sociales patronales sur l’ensemble des salaires.

Source : site confédéral CFE-CGC

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