Tous les coups les plus bas sont-ils autorisés pour tenter de minimiser l’implantation et l’influence des élus CFE-CGC ? Une nouvelle affaire, bien nauséabonde, semble hélas confirmer cette hypothèse. Mais là, une fois encore, une représentante de la direction vient d’essuyer un nouvel échec dans sa tentative de manipuler les élus des autres organisations et de susciter leur opposition aux élus CFE-CGC.

Dans une déclaration lors d’une réunion plénière du CSE Ouest, le 26 juin dernier, ce membre de la direction prétendait venir de découvrir l’existence d’un lien de parenté entre une élue de ce CSE et une collaboratrice du cabinet d’avocats retenu par les élus pour faire valoir leurs droits et les intérêts des salariés. Il s’agit d’un mensonge éhonté puisque, non seulement ce membre de la direction connaissait parfaitement ce lien depuis à minima le mois d’octobre dernier mais en avait de plus discuté tout à fait ouvertement à l’époque avec la secrétaire du CSE.

Voici quelques passages de la délibération adoptée à l’unanimité par les élus du CSE Ouest lors de la réunion du CSE de ce mois :

La direction était informée de ce lien depuis au moins octobre 2024, date à laquelle elle en a discuté explicitement avec la Secrétaire du CSE. Il est donc mensonger – et révélateur – de prétendre aujourd’hui le découvrir, comme pour donner une légitimité à une démarche qui, de toute évidence, relève davantage de l’opportunisme que d’un réel souci éthique.
Cette déformation de la réalité décrédibilise l’ensemble de votre propos et jette une lumière crue sur vos intentions véritables.

Volontairement, la direction a feint d’ignorer les liens plus anciens entre le cabinet d’avocats et le CSE Ouest. La délibération met donc les points sur les “i” et les barres sur les “t” : “Comme vous ne pouvez l’ignorer, notre Conseil nous connaît depuis des années, puisqu’il représentait l’instance et ses élus dans le cadre du redressement URSSAF que vous vouliez nous imputer, et nous avons obtenu gain de cause (TJ LYON, 15/7/2020, RG n°17/ 06863). Le lien que vous faites entre la Trésorière (du CSE Ouest.NDLR) et sa fille qui collabore au sein du cabinet de notre Conseil est donc sans objet.

Pour conclure sur cette sordide manipulation, voici en substance la synthèse proposée par les élus :

Surtout, sachez que le cabinet n’a pas été « porté » par la Trésorière comme vous l’indiquez, mais a été suggéré par la Secrétaire après des recherches de sa part sur Internet, le cabinet étant classé parmi les meilleurs cabinets d’avocats en conseil des CSE.
Le choix du recours à ce prestataire, et son renouvellement, a fait l’objet de débats au cours de réunions préparatoires, puis en réunions ordinaires. La Trésorière ne dispose d’aucun pouvoir pour conclure, seule, une telle convention.

Sur l’attitude d’une direction intrusive et se mêlant de ce qui ne la regarde pas, nous lirons avec gourmandise cette mise au point de la délibération qui rhabille pour les quatre saisons l’imprudente présidente de l’instance. L’Ordre des avocats confirme la totale absence d’un quelconque conflit d’intérêt :

Afin de clôturer ce débat sans fondement, notre Conseil a interrogé son ordre, qui n’a rien trouvé à y redire. De même, la situation était également connue de notre comptable et expert-comptable, ainsi que notre commissaire aux comptes, sans qu’ils n’y trouvent également quelque chose à y redire. Nous avons bien noté votre saisine de votre propre cellule éthique, mais qui intervient tout de même 7 mois après que la Direction en a explicitement parlé à la Secrétaire de l’instance, ce qui est pour le moins très surprenant !

Puis, la délibération mentionne une corrélation criante qui devait porter un coup de grâce à une direction déjà groggy.

Si la direction souhaite sincèrement promouvoir la transparence, elle pourrait commencer par ne pas feindre l’ignorance de faits connus d’elle, par ne pas manipuler les délais, et surtout, par respecter les prérogatives du CSE.
À défaut, cette posture éthique relève plus de l’instrumentalisation que de la vertu.
A ce titre, d’ailleurs, le CSE relève que cette soudaine réaction de la direction intervient très peu de temps après que le CSE Adecco Ouest ait obtenu une victoire judiciaire face à ADECCO FRANCE devant la Cour d’appel de Lyon, et peu de temps après que le CSE et la CSSCT se soient plaints d’entraves de la part de la Direction. Manifestement la Direction entend, en réalité, museler un CSE qui se défend.

Il s’agit donc d’un terrible râteau de plus pour la direction qui parait bien davantage centrée sur sa volonté obsessionnelle d’affaiblir l’influence de la CFE-CGC que taraudée par un souci de vérité. Ceux que l’affaire intéresse peuvent toujours demander à leur élu du CSE Ouest la copie intégrale de cette délibération de quatre pages.

* Nous reviendrons en septembre sur cette affaire gravissime

2 Commentaires

  1. Pendant ce temps là, la direction détourne l’attention des vrais problèmes rencontrés par les salariés : sous-effectif des équipes entraînant l’épuisement des salariés, des burn-out… et les PDM qui ne cessent de baisser !

  2. Tout simplement lamentable. Forcément on s’attaque aux véritables défenseurs des salariés. Pour avoir côtoyé la personne mentionnée elle mène un combat permanent et transparent. La direction est petite et mesquine.

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