Même si l’ensemble des organisations syndicales représentatives chez Adecco avaient annoncé leur décision de signer le projet d’accord Handicap Travailleurs Temporaires, il était hors de question pour nous d’y apposer notre paraphe. Un seul point bloquant dans ce projet, mais de taille, permettait court-circuiter tranquillement, sereinement, l’avis du Directeur d’agence sur le financement de l’aménagement des postes et situations de travail pour les salariés intérimaires porteurs de handicap. C’était un énième épisode dans le grand dépouillement des managers et notamment des Directeurs d’agence, de leur autonomie et pouvoir de décision.
Le texte initial comportait en effet une inquiétante approximation, un non-dit lourd de conséquences :
“Les besoins d’aménagement définis par l’étude ergonomique seront financés tout ou partie par l’Agefiph. Chaque aménagement des situations de travail sera mis en œuvre sous réserve que le budget inhérent ne constitue pas une charge disproportionnée au regard des moyens de l’entité concernée. Le reste à charge éventuel fera l’objet d’une recherche d’optimisation auprès des différentes parties prenantes et sera financé le cas échéant par l’agence dont dépend l’intérimaire.
Le message est clair : imputation automatique “le cas échéant” d’une partie des coûts d’aménagement des postes et situations de travail sans que le DA soit consulté et puisse émettre le moindre avis. Nous avons donc clairement refusé cet arbitraire et prévenu de notre refus de signer pareil texte prévoyant d’occulter son avis, alors qu’il s’agit d’une décision aux conséquences financières très directes sur son état de gestion.
Est-ce notre situation de première organisation syndicale de l’entreprise qui aura cette fois favorisé le dialogue ? En tout cas, nous notons la promptitude avec laquelle la direction a accepté de répodre à notre requête en nous proposant le texte suivant :
“Les besoins d’aménagement définis par l’étude ergonomique seront financés tout ou partie par l’Agefiph. Chaque aménagement des situations de travail sera mis en œuvre sous réserve que le budget inhérent ne constitue pas une charge disproportionnée au regard des moyens de l’entité concernée. Le reste à charge éventuel fera l’objet d’une recherche d’optimisation auprès des différentes parties prenantes et sera financé le cas échéant par l’agence dont dépend l’intérimaire, après signalement et accord du Directeur d’agence.”
Sept petits mots qui modifient radicalement la teneur du texte et remettent le cadre au centre du dispositif. Nous revoyons donc notre position et serons donc signataires de ce projet d’accord, sous réserve que la version définitive inclue bien cette notion. De petite avancée en petite avancée telle que celle-ci, nous poursuivons l’ambition, conforme à nos promesses et engagements, de rendre aux cadres et managers une autonomie et un rôle dignes de leur statut.
ça c’est une sacrée bonne nouvelle !!! merci à la CFE-CGC !!