Le Conseil de la concurrence a condamné les groupes Adecco, Manpower et VediorBis pour s’être concertés sur leur politique commerciale à l’égard d’importants clients. Le montant total des amendes s’élève à 94,4 millions d’euros.

Après une enquête, longue de plusieurs années, le Conseil de la concurrence a condamné à d’importantes amendes les principaux opérateurs français d’intérim “pour s’être concertés sur leur politique commerciale”, entre mars 2003 et novembre 2004, “à l’égard de leurs clients les plus importants”. Annoncées ce matin par le conseil et certains protagonistes, les sanctions concernent les deux réseaux du groupe Adecco en France, Adecco et Adia, la filiale française de Manpower, enfin, VediorBis, désormais détenu par le néerlandais Randstad.

Le montant total des amendes, qui font déjà l’objet de provisions de la part des intéressés, s’élève à 94,4 millions d’euros, dont 42 millions pour Manpower, 32,5 millions pour Adecco France, 1,7 million pour Adia, enfin, 18,2 millions pour VediorBis. Manpower mis à part, les opérateurs ont bénéficié d’une réduction de leur sanction respective pour ne pas avoir contesté les faits et pris des engagements afin d'”améliorer le fonctionnement concurrentiel du marché”, précise le conseil, mais aussi Randstad.

Interrogée par “Les Echos”, la présidente de Manpower France, Françoise Gri, explique le traitement particulier de son groupe par le choix d'”une autre stratégie de défense”. “Oui, il y a eu échanges d’informations mais nous contestons un échange complexe et structuré, et une entente sur les prix”. “Il y a des compromis que nous ne voulons pas faire”, ajoute la dirigeante. Tout en assurant de la mise en place de “nouvelles pratiques” en interne depuis 2005, Françoise Gri précise que Manpower examine “très sérieusement” l’éventualité de faire appel de la décision du conseil. Cette option est également à l’étude chez Adecco. De son côté, Randstad se borne à indiquer qu’il analyse “attentivement” la décision du Conseil de la concurrence. Parmi les sociétés victimes des échanges d’informations – y compris, dans certains cas, sur le montant des offres commerciales -, le Conseil de la concurrence cite Eiffage, La Poste, Alstom, EDF, Servair, les Galeries Lafayette ou Alcan.

Source : Les Echos

Note : on observera que le montant astronomique de cette condamnation est quasiment équivalent au coût total du PSE.

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