L’ouverture à la concurrence de l’aide au reclassement des cadres chômeurs, sous l’impulsion de la Commission européenne, vient de mettre fin au monopole de l’APEC. Une bonne ou une mauvaise nouvelle pour les cadres ? Un tournant en tout cas pour l’association, et une contrainte : l’interdiction d’utiliser les 92 millions d’euros de cotisations obligatoires qu’elle perçoit chaque année.
Marie-Françoise Leflon, Secrétaire nationale CFE-CGC en charge de l’emploi, revendique le rôle pivot de l’APEC dans la vie des cadres et souligne que la CFE-CGC se mobilisera pour son avenir.
La fin du monopole de l’APEC, c’est la fin d’une histoire ?
Marie-Françoise Leflon : NON ! La CFE-CGC, ne laissera pas l’APEC mourir. Il ne faut pas aller trop vite en besogne ! Certes, l’APEC vit une période difficile, les conseils d’administrations sont très chamboulés parce que le positionnement futur de l’association est remis en cause, notamment pas la commission européenne. L’effet médiatique, c’est la cession du journal Courrier cadres qui n’est qu’un élément révélateur de la problématique actuelle de l’APEC. Mais on ne peut pas tout gommer comme ça, d’un seul coup. L’APEC, c’est 700 000 cadres concernés, ce sont 45 000 entreprises qui cotisent et aussi 900 salariés. L’APEC, c’est une histoire, une culture, un organisme dont la CFE-CGC est à l’origine, qui existe depuis 1966 et qui s’est créé un vrai savoir-faire : une offre pour les entreprises et pour les salariés.
L’APEC peut-elle, comme le disent certains, devenir la petite soeur de Pôle emploi ?
Marie-Françoise Leflon : Pôle emploi étant en pleine mutation, je ne suis pas persuadée que ce soit le moment idéal pour absorber un réel savoir-faire sur les cadres. Car l ’APEC c’est quand même ça : être capable d’accompagner un cadre à différents moments de sa vie professionnelle. Les étudiants la connaissent, car c’est une des premières ressources de la recherche du premier emploi. Les salariés la connaissent car l’APEC intervient au niveau de la mobilité, d’une reconversion, et aussi au niveau des périodes de rupture, ce qui devrait se développer malheureusement à cause du contexte économique. L’APEC possède une vraie expertise des services à destination des cadres sur des problématiques qu’ils connaissent bien. Il faut sauvegarder ce savoir-faire.
On ne peut pas laisser dire que c’est la mort de l’APEC. Il faut travailler, pour faire pour faire exister et vivre le plus longtemps une entreprise qui sait travailler, sur ce qui est notre démarche à la CFE-CGC : la sécurisation des parcours professionnels.

Source : site confédéral CFE CGC

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