La sagesse populaire a toujours conseillé de ne pas dépenser plus que l’on ne gagne, sinon les choses se terminent généralement assez mal. C’est vrai pour les individus, les ménages et les entreprises comme pour les nations (voir l’actualité pour plus de détails…).
Ce sage précepte vaut aussi, bien sûr, pour les Comités d’établissement. La crise économique a provoqué, c’était inévitable, une importante baisse de la subvention aux Comités d’établissement. Cette subvention, indexée sur la masse salariale a considérablement baissé, au prorata de la baisse de nos plannings et la plus élémentaire des sagesses consistait évidemment à réduire rapidement les dépenses à dûe proportion. Les élus du Comité d’établissement France Est en charge de la gestion de cette instance semblent n’avoir eu cure de ce genre de prévention. Non seulement ils se sont refusés à  diminuer le train de vie et les dépenses de l’instance mais les ont au contraire fortement augmentés. Au diable l’avarice ! ou même, après nous le déluge ont-ils semblé se dire.
Aujourd’hui, en pleine période d’élections professionnelles, la situation comptable du CE France Est n’est certes pas encore dramatique mais pourrait le devenir assez rapidement. Selon les propres paroles de l’expert-comptable “sauf réaction rapide et modification des comportements, dans trois ans vous êtes en cessation de paiement“. A cette échéance, le CE aura en effet englouti l’ensemble des réserves patiemment acquises sur lesquelles il vit pour le moment. Il reviendra aux futurs élus de la mandature à venir de gérer un héritage problématique et de procéder à des économies drastiques afin de faire vivre au mieux le CE en fonction de ses ressources. Jamais fable n’a mieux résumé la situation que celle de la cigale et la fourmi. Les cigales devront laisser place aux fourmis car un CE Adecco en cessation de paiement, cela ferait un peu désordre sur la place publique…
Les fameux cadeaux qui font couler tant de salive dans le réseau ne sont pas seuls en cause et pourtant il y aurait tant à dire sur les cadeaux ! Et d’ailleurs nous avons dit à temps et à contretemps ce qu’il y avait à exprimer sur le sujet. Dans la colonne de droite de ce blog, nous vous invitons, dans la rubrique “libellés”, à prendre connaissance des articles classés sous la rubrique “Cadeaux CE”. Au cours de nos nombreuses visites en agence, nous décelons une insatisfaction quasi-générale au sujet de ces cadeaux et d’ailleurs, notre proposition de faire effectuer un sondage de satisfaction des salariés a toujours été prudemment écartée. Normal : prendre sa température, c’est toujours s’exposer à se découvrir de la fièvre.

Savez-vous, par exemple, que la Star Adecco, dont pratiquement personne n’a entendu parler, a coûté la bagatelle de 120 000 euros en 2008 et 134 000 en 2009 ? Sans le vote d’opposition de la CFE CGC et de quelques autres élus, l’opération était reconduite en 2010. Le bouquet restera sans doute le montant des cadeaux d’été 2008, avec près de 2 300 000 € rien que pour France Est.

Plus grave encore que les cadeaux, connaissez-vous le premier poste de dépenses du CE ? Les cadeaux ? non. Les frais ? Les salaires ? le financement des appartements ? Celui du CCE ?  Pffffffff ! du petit jeu tout ça ! Non, vous n’y êtes pas du tout. Le premier poste de dépenses, ce sont les redressements de l’URSSAF. En 2009, le seul CE France Est a été redevable de près de 1 700 000 € (il n’y à hélas pas de faute de frappe). Accablant.
Voici des années pourtant que la CFE CGC propose des solutions totalement sécurisées par un fournisseur, garantissant une traçabilité absolue de la remise des cadeaux à leur bénéficiaires, exonérant donc le CE de tout redressement à venir. Ces solutions ont été jusqu’à ce jour repoussées par une majorité d’élus, pour des raisons plus ou moins douteuses. Plutôt plus que moins d’ailleurs…
Nous reviendrons sur ces sujets car il est important que les salariés sachent qu’aujourd’hui la situation est sérieuse, si sérieuse qu’il nous a d’ailleurs été refusé un audit des comptes, il y à moins d’un an. Quand vous voterez, ayez à l’esprit l’intérêt collectif et la nécessité d’une sage gestion de l’argent du CE, c’est-à-dire de votre argent.

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