Du 8 au 26 août, rediffusion du “meilleur de l’année” depuis septembre dernier 
Il est toujours délicat de se citer soi-même et de risquer ainsi de passer pour fort immodeste. Tant pis, nous prenons ce risque et vous proposons, à la veille de la grande manifestation unitaire de demain pour la sauvegarde des retraites, de relire cet article publié sur notre blog, le 10 juin dernier.
Il  évoquait l’un des plus grand tabous du débat sur les retraites : celui  de l’âge réel d’arrêt d’activité professionnelle, très différent de  l’âge légal.
Travailler plus longtemps, mais où ?
De  généreux politiciens nous  expliquent doctement qu’il va falloir  travailler plus longtemps, sans  d’ailleurs nous expliquer comment et  dans quelles entreprises puisque,  en France, seuls 38 % des hommes et  des femmes de plus de 50 ans sont en  situation de travail (source gouvernementale).   La France se situe sur ce sujet en queue de peloton de l’Europe, au   18ème rang pour être précis. Donc, on nous explique qu’il va falloir   travailler au-delà de 60 ans alors que 62% des hommes et femmes ne sont   déjà plus dans le circuit de l’emploi à 50 ans ! Quelle hypocrisie !
Cela  signifie surtout que 62 %  des salariés subissent déjà aujourd’hui des  retraites incomplètes, voire  très incomplètes, et que reculer l’âge des  retraites revient à diminuer  encore, mécaniquement, le montant de ces  retraites puisqu’il manquera  encore davantage d’annuités aux salariés.  Qui vous en parle ? Qui vous  dit réellement que le recul de l’âge de la  retraite ne signifie pas  travailler plus longtemps dans des  entreprises qui n’embauchent plus  après 40 ans, mais tout simplement se  retrouver avec une retraite encore  plus amputée ? Car travailler plus  longtemps, peut-être, mais où ? Dans  quelle entreprise ?
C’est  le grand tabou des  négociations actuelles dans lesquelles chacun fait  feint d’oublier cette  donnée fondamentale pour faire semblant de croire  à un rééquilibrage  arithmétique des caisses de retraite par un  allongement de la durée de  cotisation. Mais sur ce blog, pas de langue  de bois : un chat  s’appellera toujours un chat.
Sur ce sujet comme sur les autres, que l’on soit plutôt jeune ou plutôt proche de la retraite, ne pas s’engager ce sera subir des pensions de misère. Sur ce point essentiel aussi rejoindre la CFE CGC, la soutenir et voter pour elle, c’est mener un combat collectif pour défendre ses intérêts et ceux des salariés en général.
(Publié le 6 septembre 2010 sur ce blog)


