Un turbo-volontaire…
Très logiquement, les salariés permanents du réseau attendent avec impatience des nouvelles du Plan de départ volontaire dont l’annonce a brutalement été faite le 1er mars dernier. Le Plan de départ volontaire s’apparente bien entendu à un plan social et, à ce titre, s’inscrit dans une démarche devant respecter un certain nombre d’étapes d’information et de consultation des partenaires sociaux et notamment du Comité central d’entreprise et des Comités d’établissement. Ce qui n’empêche nullement la constitution d’un groupe de négociation en parallèle.
Un Plan de départ volontaire consiste, au final et pour faire très simple, à attribuer une somme d’argent et un certain nombre de possibilités (formation, aide à la création d’entreprise) à des salariés dont le poste est supprimé, à la condition expresse qu’ils manifestent leur intention de quitter volontairement l’entreprise après qu’un avis ait été rendu par les instances représentatives du personnel. L’entreprise s’allège ainsi de centaines de salariés en rémunérant les volontaires au départ. Ce n’est donc ni une démission, ni véritablement un licenciement mais une sorte de convention bipartite.
Aujourd’hui, l’entreprise souhaite aller vite et ouvrirait volontiers toutes grandes les portes de l’entreprise dès que possible. Alors que les conditions financières des départs volontaires n’ont pas même fait l’objet d’un début de négociation, que les CCE et CE n’ont pas rendu d’avis et que les experts n’ont pas encore rendu leur analyse, la direction aimerait voir les premiers volontaires faire un pas en avant et sortir du rang. Le Plan de départ volontaire peut, à ce titre, prévoir un volet “pré-volontariat”, permettant aux salariés pressés de quitter le navire de se positionner tout en bénéficiant quand même d’un pécule minimal, avant même toute négociation. Reconnaissons que pour le collaborateur qui piaffe d’impatience d’intégrer un nouveau poste, l’opportunité présente un sérieux intérêt : une indemnité de départ, même non négociée et même nettement inférieure à ce qu’elle sera à l’issue des négociations, demeure infiniment préférable à une vulgaire démission assortie d’une simple poignée de main.

Cela nous le comprenons parfaitement, ce qui ne nous empêche pas de rappeler que notre priorité demeure de négocier au mieux les intérêts de ceux qui n’étaient pas véritablement, jusqu’à ce jour, en recherche d’emploi et n’ont par conséquent pas d’opportunité précise alors qu’ils vont apprendre que le poste sur lequel ils se trouvent est menacé. Par ailleurs nous nous soucions tout autant des salariés qui demeureront dans l’entreprise dans de difficiles conditions d’organisation et de cohabitation. Enfin, nous serons aussi très vigilants sur les pressions diverses et variées qui pourraient inciter certains salariés à devenir “volontaires” bien malgré eux…

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