Une cousine helvète
Vendredi dernier, nous étions en négociation pour tenter d’améliorer un Plan de départ volontaire un peu pingre mais surtout trop peu sécurisé. Nous ne  reviendrons pas sur nos points de divergence car l’ensemble de nos positions se trouvent sur ce blogue.
La négociation a néanmoins pris un tournant nettement plus opérationnel puisque nous sommes rentrés dans le vif du sujet et la discussion a porté sur les  conditions très concrètes et même sonnantes et trébuchantes du plan de départ. Nous restons en désaccord majeur sur certains points mais acceptons néanmoins de discuter dans l’intérêt des salariés volontaires ou potentiellement volontaires. Pas question de jouer la chaise vide et de s’abstenir.
Nombreux sont aujourd’hui les salariés à savoir pouvoir compter sur nous pour une défense sans faux-semblants, ni compromissions. Mais la direction a visiblement décidé de mettre la gomme et de mener les négociations en mode accéléré avec tous les risques qu’un tel empressement peut faire peser sur le résultat des négociations. 
Il faut quand même savoir que nous avons découvert le rapport de nos experts deux jours avant la réunion et que s’imprégner d’un tel document (près de 300 pages de graphiques, de tableaux, d’analyses) nécessite un délai minimum. D’autant plus que le rapport de nos experts confirme nos intuitions de départ : le plan est sévère, très sévère même en regard de la situation du groupe et de la concurrence. Rappelons que le groupe se porte comme un charme même si la France peine à maintenir une rentabilité convenable.
Notre conviction, c’est que la vache à lait française a beaucoup donné et allaité la plupart des implantations du groupe dans le monde, ce qui lui donne le droit de bénéficier de quelques égards et surtout d’une solidarité du groupe. Elle a beaucoup donné et continue de le faire, serait-il excessif de demander qu’elle reçoive un petit peu ?
Nous nous appuierons donc sur le substantiel travail de nos experts pour défendre au mieux les intérêts de tous les salariés qui souhaitent voguer vers d’autres horizons et notre action dans les CHSCT visera, elle, à défendre ceux qui resteront dans des conditions souvent difficiles.
P.S. : merci à tous ceux qui nous ont écrit et manifesté leur sympathie et leur soutien suite à la censure de notre article sur les premiers éléments d’analyse de nos experts mais qu’ils se rassurent, nous voulions simplement éviter un délit d’entrave en communiquant sur les analyses de nos experts avant même que ces travaux soient présentés au Comité central d’entreprise et dans les Comités d’établissement. Dès jeudi nous pourrons donc communiquer certains éléments.

2 Commentaires

  1. Bonjour,
    Il faut continuer de mener ces négociations au nom des salariés Adecco qui ont donné ou qui donnent encore beaucoup pour cette société qui ne se soucie guère de leurs revendications (les exemples sont nombreux: pas de participation encore une fois, des salaires toujours pas en rapport avec le niveau de responsabilité confié, des conditions de travail au quotidien indignes d'un leader des ressources humaines, communication sur les départs volontaires réservée au marché financier plutôt qu'aux salariés qui font cette entreprise, et la liste peut encore s'allonger).
    Syndicats, vous êtes notre voix, alors faites vous bien entendre et surtout bonne négociation dans l'intérêt des salariés Adecco.
    L'entreprise est capable d'investir des millions d'€ pour des rachats d'entreprise afin de faire diminuer les résultats du groupe et ainsi éviter de redistribuer à ceux qui ont contribuer en partie à la création de cette richesse.
    Alors ce coup-ci, il faut que l'entreprise sorte son chéquier pour indemniser les gens qui partiront à la hauteur de leurs compétences et de leur implication.

  2. merci à vous et surtout demander à la presse de parler de nous comme les autres sociétés, et surtout que les suisses rendent des comptes, bon courage

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