La direction a commencé à communiquer hier sur l’Intranet de l’entreprise. Comme on dit habituellement, mieux vaut tard que jamais. Quant à nous, nous nous tenons à votre disposition pour répondre à vos questions et interrogations pendant toute la durée de ce Plan de départ volontaire. En attendant voici quelques rappels et citations de nos experts qui permettent de replacer ce grand chambardement dans un contexte plus général.


La décision de fusionner les réseaux Adia et Adecco France ne résulte pas uniquement des résultats de l’entreprise Adia mais avant tout de la volonté patente du groupe de ne plus investir dans le développement d’une marque Adia qui, comme l’écrivent nos experts, “n’a plus de réel intérêt stratégique pour Adecco depuis 2006“. Dur à avaler par nos collègue de l’entité en question mais c’est écrit tel quel.
Le projet Livre II de ce Plan de départ volontaire s’explique également par “les exigences de profitabilité d’un groupe Adecco qui souhaite financer ses nouveaux projets de croissance grâce aux bénéfices dégagés sur les activités matures“. On en revient à notre mascotte, la vache à lait, dont il nous est ainsi crûment annoncé qu’elle sera encore et toujours traite (jusqu’à ce que mort s’ensuive ?) pour alimenter la croissance externe et par conséquent financer des rachats d’entreprises. L’activité mature du travail temporaire a quand même de beaux restes qui lui permettront donc de continuer à financer le développement du groupe.
Le problème, c’est le coût humain et en termes de conditions de travail. Ces calculs financiers font montre d’une certaine rationalité si l’on raisonne côté tiroir-caisse et à courte vue mais sont-ils pertinents à moyen-long terme ? Peut-on, à l’infini, modifier les stratégies et organisations sans mettre en péril l’entreprise ? Ce n’est sûrement pas l’avis de nos experts lorsqu’ils écrivent : “La réduction tendancielle des effectifs, le rapprochement de deux cultures d’entreprise et les nombreux changements organisationnels impactent le contrat psychologique qui fonde les relations d’emploi au sein d’Adecco et portent donc les germes d’une baisse de la performance et d’une dégradation de la qualité de service“. On peut difficilement être plus clair.
Et nos experts poursuivent dans le même registre “Elle (la réorganisation) génère un risque de sous-dimensionnement d’une organisation qui devra probablement faire face à une activité plus forte que prévue, avec pour conséquence d’intensifier le travail pour le personnel en place … ou de procéder rapidement à de nouvelles embauches pour faire face à la reprise non anticipée de l’activité“. Pour les nouvelles embauches, nous les trouvons bien optimistes. Ce serait d’ailleurs choquant : tout ça pour ça… A ce titre, les rapports d’enquête diligentés par les CHSCT sont explicites, de même que les résultats de la troisième vague GPTW (Great Place To Work) que la direction a reçus il y a un mois environ mais qu’elle se garde bien de diffuser pour le moment. On se demande bien pourquoi… L’ensemble de ces documents convergent vers un même constat : la dégradation des conditions de travail et, partant, de la performance. Pour plus d’information, voir les indicateurs de parts de marché. Nous aborderons la question dans les jours qui viennent.
Important : nous nous sommes organisés pour être en mesure de répondre à toutes vos questions sur le PDV sous 24 heures.
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2 Commentaires

  1. Oui effectivement, dur à avaler en tant que salarié ADIA ayant signé son CDI en 2006 justement ! Le pire c'est qu'on ne nous a jamais autant mis la pression qu'en ce moment… à quoi bon être "marqué à la culotte" maintenant ?

  2. On parle pas mal des problèmes des autres sociétés à l heure actuelle à la Tv mais on ne parle pas de ce qui se passe chez Adecco. Pas un mot..même me jour de l annonce au mois de mars.. Presque rien. Même vous., syndicat qui devait défendre les salariés..c est plutôt silence radio … Normal ??

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