Du 6 au 24 août, rediffusion du meilleur de l’année

Article publié le 1er mars 2012 :

Quelle n’a pas été la surprise de
vos élus se rendant au Comité central d’entreprise extraordinaire
d’entendre sur les ondes l’annonce du groupe Adecco de supprimer 530
postes. Transformation, réorganisation, restructuration, peu importe les
mots, 530 postes seront supprimés à l’occasion de l’absorption d’Adia
par Adecco. Il n’y aura pas de Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) mais
simplement un Plan de Départ Volontaire (PDV). On sait ce que
“volontaire” signifie dans nombre de cas… Nous reviendrons sur le
sujet.

Cette
annonce de presse court-circuitant les instances représentatives est
constitutive du délit pénal d’entrave à leur fonctionnement. Visiblement
la direction a pris ce risque plutôt que d’éviter le risque de délit
boursier. Elle a choisi son délit et manifesté ainsi son véritable
centre d’intérêt.
Vos
élus et représentants syndicaux CFE-CGC ont élaboré avec l’UNSA, la
CFDT et FO un communiqué commun destiné à la presse locale et plus
particulièrement au Progrès de Lyon et à FR3. La CGT n’avait pas jugé
utile d’assister à la réunion.
Cette
décision stratégique du groupe est doublement scandaleuse puisque,
d’une part, elle fait suite à des années d’efforts et de sacrifices,
conséquences d’un affaiblissement des structures et moyens d’une
entreprise privilégiant la logique économique jusqu’à l’absurde. Aux
salariés qui ont tout donné et souvent tout accepté le remerciement
arrive sous forme de suppression massive de postes. C’est véritablement
scandaleux.
Pourtant,
aujourd’hui même, les résultats du groupe affichaient une hausse de 10%
du chiffre d’affaires et de… 23% du bénéfice en 2011. Année faste
donc comme nous l’annoncions à longueur de réunions sous les démentis
virulents de la direction. Aujourd’hui, pour la CFE CGC, cette
réorganisation est purement boursière et, par conséquent, les
licenciements qui en découlent sont eux-aussi boursiers. Fort de ces
bonnes nouvelles, le conseil d’administration a annoncé un dividende de
1,80 CHF par action, en hausse de 64% par rapport à 2010. Mieux vaut
être actionnaire que salarié.
Enfin,
aujourd’hui même, les investisseurs tout émoustillés par cette
excitante nouvelle (530 suppressions de postes, vous pensez !) ont vu le
titre s’envoler et gagner 8,47% à 49,18 CHF, “la plus forte hausse de
l’indice SMI”, supérieure même aux attentes des milieux financiers.
Adecco leur offrait sur un plateau un résultat net de 519 millions
d’euros au lieu des 509 attendus et un Ebita à 814 M€ (pour une attente à
807), affichant une croissance organique de 14%.
Ces
données sont brutes et un peu fastidieuse et l’auteur de ces lignes un
peu fatigué (et très écœuré), aussi nous vous proposons de revenir dès
demain sur le sujet et sur les suites à apporter à ces évènements.
P.S.
: aujourd’hui les connexions se sont envolées et notre record de
fréquentation d’hier à un peu plus de 1 100 visiteurs se trouve
pulvérisé : à l’heure actuelle, ce sont plus de 2 700 visiteurs
comptabilisés pour la journée…

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