Le
rapport sur la compétitivité de notre industrie réalisé sous la
direction de Louis Gallois, a été remis par son principal auteur au
Premier ministre lundi dernier. Il a fait l’objet, en amont, de
nombreuses fuites savamment orchestrées et de tentatives d’intoxication.
La réalité est aujourd’hui connue. Les données factuelles qui
témoignent du décrochage de notre pays depuis de trop nombreuses années
sont exposées ainsi que vingt-deux propositions pour repartir de l’avant
sur le chemin du succès. Chacun devrait prendre connaissance de ce
rapport : il est accessible sur notre site web (cliquer ici).

Nous
devons tous nous mobiliser pour, dans notre champ de compétence,
contribuer au redressement de notre économie ! Pour aller vers le choc
de confiance, facteur de compétitivité salutaire pour notre avenir, il y
a plusieurs éléments actifs qui relèvent de ce que l’on appelle la
compétitivité hors coût. Il faut réapprendre à travailler en équipe, à
définir le sens de l’intérêt général et les moyens à mettre en œuvre
pour y contribuer.
Il
y a l’exemplarité. Dans ce qui crédibilise le rapport Gallois, il y a
le parcours de son auteur. Durant ses vingt-trois années passées à la
tête de grandes entreprises et grands groupes, son comportement a
toujours été exemplaire quant à sa rémunération pour remplir sa tâche.
Il n’a pas été dans le «faites ce que je dis, mais pas ce que je fais».
Contrairement à trop de dirigeants anciens et actuels de grandes
sociétés, pointés du doigt par Sophie Coignard et Romain Guibert dans
leur ouvrage «L’oligarchie des incapables» ! C’est pourquoi il est
important de rétablir un équilibre entre donneurs d’ordres et
sous-traitants et de centrer les aides sur les TPE et PME. 

Nous
avons dit ce que nous pensions des mesures économiques et sociales
préconisées par Louis Gallois. Outre le coût du travail, il ne faudrait
pas oublier que la compétitivité dépend aussi de la qualité du
management
. Il est démontré que le taux de croissance est lié aussi au
niveau de confiance de ceux qui animent notre économie, l’encadrement en
particulier ! C’est la confiance qui est à l’origine de l’innovation ou
de l’exportation. C’est le bien être et la qualité de vie au travail
qui impulsent les performances de l’entreprise. C’est l’insatisfaction
au travail qui casse la dynamique d’une production ou d’un processus
commercial
… et la France est particulièrement mal lotie en la matière
comparée à ses principaux concurrents. Comment imaginer sortir nos
entreprises de leur marasme quand une étude nous révèle que 60 % des
salariés français déconseillent à leur entourage de travailler dans leur
entreprise ! 

La
CFE-CGC ne cesse de réclamer pour ses représentants la possibilité de
participer aux choix stratégiques des entreprises pour lesquelles ils
s’impliquent
. Combien de fois nous l’ont-ils rappelé : «on ne travaille
pas «dans» une entreprise mais «pour» son entreprise» !
Maîtriser
les coûts, bien sûr. Aider financièrement les entrepreneurs,
certainement. Réorienter la fiscalité pesant sur notre industrie, sans
doute. Mais il n’y aura de choc salutaire pour le redressement
économique, qu’à la condition d’y croire et d’avoir confiance en ceux
pour qui on s’engage…
Bernard Van Craeynest
Secrétaire national de la CFE-CGC
La Lettre confédérale, 11 novembre 2012 

1 COMMENTAIRE

  1. Raz le bol de tout ça. Les jeunes doivent réfléchir aujourd'hui et se demander si ça vaut vraiment le coup de rester ici ? Le Canada offre de belles perspectives, à étudier

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici