Il n’est pas autorisé de communiquer de façon précise sur une négociation en cours et va donc falloir nous livrer à un exercice d’équilibriste, comme nous en avons pris l’habitude : dire, sans trop dire, tout en disant un peu. C’est mieux que rien et après tout il n’y a pas de mal à se faire du bien : ce blogue est le meilleur vecteur d’information du monde syndical dans le travail temporaire. Ça c’est fait.
Tout d’abord, ce n’est pas une révélation, il ne faut pas attendre grand chose de ces négociations pour ce qui concerne le pouvoir d’achat. L’érosion constante des rémunérations, depuis plus de dix ans, ne sera sans doute jamais compensée et le gel des salaires aura vraisemblablement encore de belles années devant lui. Souvenez-vous, quand la conjoncture était bonne, ça n’allait pas et quant elle est mauvaise, ça ne va pas non plus. En clair, pile tu perds et face tu perds aussi. Le fixe mérite plus que jamais son nom et bat tous les records de… fixité. Désolé pour ce langage codé mais faites un effort puisqu’on ne peut pas faire autrement.
Sérieusement, nous nous battons pour le maintien de maigres avantages menacés, telles les primes BTP et IPPC (indemnités petite couronne) qui ont réellement senti le vent du boulet. Rien n’est gagné mais nous pensons avoir au moins obtenu leur maintien, ce qui n’était pas gagné il y a deux ou trois semaines encore.
Pour le reste, les éventuelles augmentations ne pourront qu’être individuelles et passer, le plus souvent, par le changement d’expertise. Quant aux primes sur objectifs, elle ne seront abordées qu’ultérieurement, à l’occasion de la prochaine réunion. Bref, nous assistons au changement dans la continuité. En toile de fond, toujours les négociations sur l’article 36 (statut assimilé-cadre) et la mutuelle. Elles sont longues et difficiles et, au grand dam de la direction, il faut convenir qu’il est bien loin le temps où un syndicat largement majoritaire validait l’ensemble des décisions de la direction, même les plus calamiteuses, après quelques vrais faux-semblants, vains moulinets et simulacres d’escarmouches sur des points subalternes. Aujourd’hui, un véritable dialogue social s’installe qui contraint les uns et les autres à bouger sur leurs positions et à construire dans l’intérêt des salariés et pour la pérennité de l’entreprise.

2 Commentaires

  1. Augmentation oui bien sur, à partir des niveaux 6.
    Souvenez vous il y a quelques temps quand le salaire des DS de l'époque avait été revalorisé de maniére conséquente.
    C'est toujours pareil, les niveaux 1 à 5 ne sont pas considérés, sauf pour ceux qui ont décider de jouer la carte du régime de Vichy.
    Triste évidence…

    Ce "nouvel Adecco" n'est qu'une supercherie de plus, pour encore réduire les coûts à tous les niveaux et augmenter la valeur de l'action.

    Comme pour l'activité BTP qui a été réduite à néant ces deux dernières années, soit disant plus rentable. Aujourd'hui nous apprenons que des directives précises ont été validées pour relancer cette activité.

    Allégement de la masse salariale, renforcement du pouvoir des cadres sups, salaires gelés, réorganisation, segmentation, diminution du parc immobilier, une question me vient à l'esprit:
    Ne sont ils pas en train de nous vendre ? en parties ? en départements ? en région ?

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