L’économie va mal ? Les salaires ont une fâcheuse tendance à s’étirer vers le bas ? Difficile d’épargner et vous avez plutôt une fâcheuse tendance à “désépargner” pour assumer vos échéances ? Eh bien nous allons vous apporter un peu de douceur dans ce monde de brutes. Voici le classement des dix premiers gains boursiers suisses pour l’année 2013. Vous aurez l’agréable surprise d’y trouver, en troisième position, la famille Jacobs, premier actionnaire du groupe Adecco. La vérité oblige à dire que le cacao pèse plus lourd que le travail temporaire dans cette performance mais, quand même, soyons fiers d’avoir concouru à cette réussite financière époustouflante.
Que les choses soient claires : une entreprise doit gagner de l’argent, c’est une évidence. Celle qui n’en gagne pas disparaît rapidement de l’environnement. Mais des fortunes trop rapidement acquises signifient évidemment que salariés et fournisseurs n’ont pas été rétribués à leur juste valeur. La financiarisation de l’économie ne génère que pauvreté, précarité et ruine l’économie réelle, sans aucun souci du bien commun. A quoi bon se plaindre de salaires statiques, voire à la baisse, de conditions de travail dégradées et de sous-effectifs si l’on ne dénonce pas ces évidences ?
Sur la première marche du podium suisse, les familles Oeri et Hoffmann, actionnaires majoritaires des laboratoires pharmaceutiques Roche, peuvent s’enorgueillir d’un portefeuille boursier augmenté de 4,9 milliards en un an. En y ajoutant des dividendes touché en cours d’année, les deux familles chanceuses auront touché la bagatelle de 5,4 milliards sur une année. La somme est tellement énorme que nous allons vous aider : près de 15 millions de francs CHF par jour sur 365 jours. Ça laisse voir venir…
En deuxième position, la famille Blocher, à la tête de EMS Chimie, a vu son patrimoine s’envoler de 1,6 milliard en une petite année soit 133 000 000 CHF par mois. Normalement, on s’en sort.
La troisième prospère famille, la famille Jacobs, actionnaire majoritaire du groupe cacaotier Barry Callebaut et actionnaire majoritaire également d’Adecco pourra toujours chanter “Chaud cacao” en karaoké au coin du feu pour célébrer l’accroissement de son patrimoine de 1,5 milliard de francs CHF. Celui-ci s’élevant à 5,9 milliards au total, on notera donc que la famille a acquis sur la seule année 2013 le quart de sa fortune. Tout cela est-il bien raisonnable ?
Suivent ensuite les sept autres actionnaires ne figurant pas vraiment non plus parmi les damnés de la terre. La famille Hayek (Swatch), augmentant son capital de 1,4 milliard sur l’année, Esther Grether, la famille Landolt (Novartis), la famille Straumann, puis la famille Burkard-Schenker, Klaus-Mickaël Kuhn et, enfin, Viktor Vekselberg qui n’a lui gagné “que” 400 millions de francs suisses sur l’année. Pas vraiment fauché quand même…
Allez, assez rêvé, au boulot !

3 Commentaires

  1. Je suis effondré de la connerie insondable de mes contemporains…
    Comment peut-on encore qualifier tout ces dégénérés d'être humains…?

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