Du 4 au 25 août, rediffusion du meilleur de l’année

Article publié le 24 janvier 2014

Le congé individuel de formation (CIF) permet au salarié d’exercer un
droit de s’absenter de son
poste de travail pour suivre une formation de son choix. La démarche
s’avère plutôt positive puisque le salarié prend l’initiative
d’améliorer ses compétences et d’en acquérir de nouvelles pour le plus
grand bénéfice de son employeur et de façon générale pour améliorer ses
perspectives d’avenir. A l’issue de sa formation, la loi stipule que le
salarié reprend son poste antérieur, l’employeur n’étant pas tenu de
proposer un autre emploi prenant en compte la qualification acquise
pendant la formation. Tout cela est bien connu et semble d’une logique
imparable. 

Malheureusement, même à cette simple dernière règle, aussi limpide que
logique, un employeur peut réussir à contrevenir. Voici ce qui est
arrivé à l’un de nos collègues Directeur d’agence.
Sophie, appelons-là ainsi, obtient l’autorisation de bénéficier d’un
Congé Individuel de Formation qui l’éloignera de son agence une petite
année afin d’acquérir de nouvelles connaissances en gestion et, par la
même occasion, d’obtenir un diplôme valorisant. Jusque-là tout va bien. A
l’issue de sa formation, elle s’apprêtait donc, plutôt enthousiaste, à
reprendre le chemin de son agence lorsque son hiérarchique lui apprend,
moins de deux semaines avant la reprise, qu’elle n’était plus directrice
de son agence et qu’il lui faudrait prendre la responsabilité une autre
agence située une petite cinquantaine de kilomètres plus loin. Son
agence avait-elle fermé entre-temps ? Pas du tout. Quelle faute
avait-elle bien pu commettre pour mériter pareille mésaventure
s’apparentant à un lourde sanction ? Aucune. Sophie, plutôt bien
considérée et n’ayant jamais fait l’objet de la moindre sanction, ne
voit aucune bonne ni mauvaise raison d’être aussi cavalièrement écartée
de l’agence qu’elle manageait avec succès depuis plusieurs années. La
raison invoquée par son hiérarchique paraitra inimaginable mais nous la
certifions authentique.

Dans l’agence de Sophie, un responsable de recrutement aspirait depuis
longtemps à une évolution professionnelle vers un poste de Directeur
d’agence et en possède manifestement les aptitudes. Fort bien et la
situation nous semble plutôt positive en encourageante. Qu’une
entreprise puisse faire évoluer ses salariés et offrir des possibilités
d’évolution professionnelle, nous ne pouvons que nous en réjouir puisque
c’est ce que nous ne cessons de défendre.

Seulement voilà, le hiérarchique de la zone a promis au talentueux
recruteur de prendre la direction de l’agence… dans laquelle il
travaille – ce qui managérialement parlant n’est pas forcément très
conseillé, ni très heureux – et par conséquent de prendre la place de
son propre directeur, en cours de formation. En dépit de toute logique
managériale et de la législation, voici donc une Directrice d’agence
mutée d’office dont le seul tort consiste à s’être absentée dans le
cadre d’un congé individuel de formation. Légalement, c’est au postulant
que devait, bien entendu, s’imposer la mobilité et, de plus,
pragmatiquement parlant, la logique du coucou se révèle le plus souvent
porteuse de difficultés, d’échecs même plus que de réussites.

Pour rencontrer et
discuter avec vos élus CFE-CGC dans votre agence, centre de services ou
autre, rien de plus simple : écrivez-nous et nous définirons ensemble
une date de passage en septembre, octobre ou novembre.

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