Le transfert de la formation des permanents vers Adecco Formation risque bien de comporter les même inconvénients sérieux que celui concernant les intérimaires. Nous connaissons l’éternel balancement entre les stratégies d’externalisation et d’internalisation. On externalise pour renflouer une filiale qui facturera à tour de bras le réseau pour une prestation dont on s’apercevra bien vite qu’elle souffre des inévitables inconvénients de… l’externalisation, précisément. Pour mémoire, se souvenir de la malheureuse tentative de filialisation de la sécurité, immédiatement sanctionnée, comme nous l’avions annoncé, par une flambée des taux de fréquence et de gravité des accidents du travail. Ce n’est pas faute que nous ayons prévenu, à temps et à contretemps la direction. Passons.
Aujourd’hui, une externalisation de la formation des permanents, ce serait un facturation additionnelle assortie d’un risque de suppression de postes. Bien sûr, la direction clame haut et fort que, promis juré, il n’y aura aucune suppression de poste chez les CMRH mais le jour où vous rencontrez une direction qui vous avoue tout de go que sa réorganisation dégommera les salariés en place, vous nous prévenez, on publie et on vous invite au restaurant.
Quand bien même aucun CMRH ne verrait son poste supprimé, nous avons pertinemment que l’externalisation aboutira inévitablement à une surfacturation des formations en question. Là où nous payons 1 000 €, la facture s’élèvera fatalement à 1 200, 1 300 ou 1 400 €. Malgré les dénégations de la direction, nous sommes prêts à enregistrer les paris. A terme, cela revient, à budget constant, à diminuer drastiquement le nombre de bénéficiaires et d’heures de formation. Aujourd’hui déjà, nombre de salariés plus ou moins anciens – sans parler des élus, sans doute omniscients, pour lesquels de la formation il ne reste qu’un doux souvenir – n’ont quasiment plus accès à la formation. Demain, la surfacturation liée à l’externalisation amputera encore le budget formation de 20 ou 30%. Déjà est évoqué un possible plafonnement du nombre de jours de formation annuels.
A la CFE-CGC Adecco, nous pensons que cette externalisation de la formation des permanents n’est pas une bonne nouvelle et qu’elle impactera significativement les coûts et par conséquent l’accès à la formation de chacun.

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