La contribution totale budgétée ou budgétaire, est l’enfant naturel de la contribution totale contre laquelle nous nous sommes vigoureusement élevés en son temps. Aujourd’hui, pour nombre de salariés rencontrés, l’introduction d’une variable budget ou objectif serait au final largement favorable. Curieusement, parmi les salariés expérimentant ce mode rémunération, nous rencontrons en effet plus de satisfaits que d’insatisfaits, c’est-à-dire plus de salariés ayant vu augmenter significativement leur part variable de rémunération que d’autres l’ayant vu diminuer. Dont acte. Certains nous affirment même que c’est un peu trop beau pour être vrai, pour faire avaler la pilule et qu’il se pourrait que les objectifs de l’année prochaine soient musclés. Seul l’avenir confirmera éventuellement cette hypothèse.
Bien sûr, cette crainte commune revient à chaque fois dans les échanges : si cette année c’est favorable, quid des années à venir et notamment de la maîtrise ou plutôt la non maîtrise des objectifs à venir car, bien entendu, le curseur de la rémunération variable sera totalement lié à la hauteur et à l’objectivité des budgets impartis. Les commerciaux endurcis, rémunérés à l’objectif connaissent le célèbre principe universel : “avec une rémunération à l’objectif, une année tu touches, une année tu ne touches pas”. Et sans philosopher plus que cela, qu’est-ce qu’un objectif réaliste ? Peut-être un sujet de dissertation pour le bac 2016…
Un avantage tout à fait provisoire mais non négligeable consiste, avec ce nouveau mode de rémunération, à permettre à l’équipe d’une agence en déficit de percevoir quand même un peu de rémunération variable. A la condition d’être en progression, c’est-à-dire de perdre moins d’argent que l’année précédente et en sachant qu’il s’agit d’une arme à un coup, valable une fois seulement. L’année suivante, l’agence devra retrouver des résultats positifs pour continuer à percevoir de la part variable.
Un autre sujet essentiel défendu par vos élus CFE-CGC, concerne une possible révision de l’objectif de l’année. Le principe nous semble évident et essentiel mais surgissent aussitôt nombre de questions quant à la mise en œuvre d’une telle révision. Quels seront les motifs de la révision à la hausse comme à la baisse ? Délocalisation ou arrivée d’un client sur le secteur de l’agence ? Fermeture ou implantation d’un client ? Réduction ou augmentation importante de la production localement ?  Et en cas de perte d’un client par suite d’une prestation insatisfaisante pour le client ?  Et si c’est d’un accord national qu’il s’agit pour la perte duquel l’agence ne porte aucune responsabilité ? Raisonnera-t-on en perte de nombre d’heures ? de salariés intérimaires ? de chiffre d’affaires ?
Par ailleurs, quelles seront les limites dans le temps d’une révision de budget ? Si l’un des changements importants mentionnés ci-dessus survient le 30 novembre, par exemple, modifie-t-on quand même le budget ?
Autres questions essentielles : quels calculs seront appliqués en cas de fusion ou de scission d’une agence, phénomènes devenus banals ces dernières années, et là il semble que personne ne soit aujourd’hui en mesure de répondre, ce qui est pour le moins inquiétant.
Ces questions et quantité d’autres démontrent la complexité d’un sujet qu’il nous semble indispensable de traiter. Tout budget n’est qu’une projection à un instant “T” et il doit être révisable en cas de changement majeur.
N’hésitez pas à nous écrire sur le sujet, nous sommes preneurs de suggestions, de question et d’informations que nous remontrons lors de nos négociations et réunions.

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