A entendre certains collègues à cette question, la réponse serait positive, sans équivoque, mais à en écouter d’autres le principe du budget mettrait en péril l’avenir de la rémunération variable. Les uns comme les autres ont sans doute raison et, comme nous l’avons déjà écrit, aucun système de rémunération au monde ne satisfait l’ensemble des salariés. Disons que le meilleur des meilleurs doit tout au plus convenir à une large majorité de salariés car, aussi équitable soit un système adopté, il générera quand même son lot de perdants.
Le changement majeur de cette rémunération en fonction d’un objectif provient précisément de la fixation de celui-ci. Le curseur est aux mains de la direction qui choisira, à son gré, de moduler plus ou moins la hausse, en fonction d’objectifs eux-mêmes décidés par Zurich. Nos collègues rencontrés évoquent tous le manque possible d’objectivité d’un objectif ou, si l’on préfère, sa subjectivité.
Résumons les principales questions qui se posent. Qui fixera l’objectif ? En fonction de quoi ? Sera-t-il identique pour tous ou ajusté au cas par cas ? Aurons-nous un moyen de recours, de négociation voire de contestation de celui-ci ? Sera-t-il toujours à la hausse – les arbres ne montent pas jusqu’au ciel – ou prendra-t-il en compte la conjoncture ou la réalité du secteur de l’agence ? Il y aurait encore des dizaines de questions à se poser pour lesquelles l’entreprise semble, à ce jour, fort peu prolixe.
Autres questions essentielles, celles portant sur la révision possible des budgets attribués. Des rumeurs un peu fantaisistes courent sur une éventuelle révision au trimestre. Ce n’est pas bien sérieux, la direction ayant déjà bien des difficultés à les fixer annuellement. Et puis quel serait l’intérêt d’une pareille gymnastique ? Plus sérieuses seraient les révisions de budget en fonction de variations majeures pouvant intervenir sur le périmètre concerné. Prenons deux ou trois exemples précis et les questions attenantes. Le plus important client de votre agence – disons 70 intérimaires – déménage et quitte votre secteur agence, revoit-on votre budget ? Si oui, à quelle hauteur ? Selon l’intégralité du préjudice ? Partiellement ? De combien alors et sous quel délai ?
Corsons un peu les choses. Votre client déménage fin janvier, soit 11 mois de préjudice pour l’agence, on révise celui-ci ? Oui, mais si son déménagement ne survient que fin novembre, on revoit le budget pour le mois manquant ? Si non, quel est le taquet ? Dans le même ordre d’idée et pour aller au bout du raisonnement, le client n’a que 5 intérimaires, on révise ? D’ailleurs, raisonne-t-on en nombre d’intérimaires, en chiffre d’affaires ou en marge brute ? Pour résumer, y aura-t-il des révisions de budget ? Dans quel cas ? Selon quels seuils et délais ?
Ces questions, et il y en aurait des dizaines d’autres, sont essentielles mais, malheureusement, à deux mois de l’année 2016, il n’a été répondu clairement à aucune d’entre elles. Les équipes agence sont en attente d’explications et de réponse à leurs inquiétudes. Une fois encore, ce n’est sans doute pas le principe même d’une rémunération au budget qui est en cause mais les modalités de son déploiement et de son fonctionnement. Le manque de transparence génère des inquiétudes qu’il urge de lever. Une fois de plus, une millième fois, sans doute plus, nous requérons de la direction méthodologie, pédagogie, transparence, écoute et un peu d’empathie et leur demandons de répondre aux questions et inquiétudes de tous ceux qui font l’entreprise au quotidien et lui assurent sa réussite depuis des décennies. Est-ce trop demander ? Puisse, sinon le ciel, tout au moins la direction nous entendre.

2 Commentaires

  1. n avez vous pas d informations sur cette nouvelle rémuneration avant que les responsables RH viennent vers les agences, on entend aucun syndicat sur le sujet actuellement, quel dommage

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