Du 25 juillet au 18 août 2017, rediffusion des articles les plus lus de l’année
 Article paru le 25 octobre 2017
La
dernière réunion concernant les négociations salariales (NAO) pour 2017
se déroulait mardi à Villeurbanne. Selon nos informations, la direction
devrait annoncer la teneur du projet d’accord dès demain matin.




Que
dire en avant-première des annonces officielles de la direction ? Nous
pouvons vous annoncer que la direction procède à un geste, un petit
geste certes mais un début de commencement de mouvement. Nous allons
bénéficier, pour la première fois depuis dix longues années, d’une
augmentation forfaitaire du salaire fixe, sous réserve d’une présence
d’au moins dix-huit mois dans l’entreprise.




En
qualité de représentant des cadres, nous ne pouvons évidemment pas
cautionner les augmentations forfaitaires pénalisant systématiquement
les salaires les moins bas. Augmenter les salaires les plus modestes
constitue, évidemment, une priorité non négociable mais ne pas augmenter
ou le faire forfaitairement les salaires un peu plus élevés revient à
un rabotage dans le temps. Les amateurs de calcul pourront faire des
projections à ce sujet. 




Augmenter de 10, 20, 30 ou 50 euros l’ensemble des salaires fixes n’aura pas la même incidence pour celui qui gagne
1 300 euros que pour celui qui émarge à 4 500 euros. Arithmétique
élémentaire mais qu’il importe de rappeler. Ce nivellement dans le temps
ne peut que pénaliser l’encadrement, lourdement ponctionné par ailleurs, perpétuelle vache à lait du système fiscal national.




Loin
des démagogies égalitaires à deux balles, nous défendrons toujours le
positionnement des cadres dont les charges, responsabilités et niveaux
de décision, sans parler de la clause pénale, justifient des salaires en
conséquence. Ce qui s’avère bien souvent loin d’être le cas,
malheureusement. Cette posture naturelle ne nous a jamais empêché, bien
au contraire, de nous trouver toujours en première ligne de la défense
des non cadres, des salariés les plus modestes et des intérimaires.




Les non cadres, et eux seuls, devraient, pour leur part, voir une partie de leur rémunération variable réinjectée dans le salaire fixe, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Il est simplement fâcheux que le cadre puisse être le grand oublié de ces mesures.




Pour
le reste, la direction propose de réintégrer un modeste pourcentage du
CICE dans les bases d’intéressement, en sus du 1% actuellement concédé.
C’est encore une bonne nouvelle, même s’il ne faut attendre qu’un impact
très limité de cette mesure. Mais saluons ce qui va dans le bon sens.

Demain et dans les jours qui suivent
la direction communiquera donc avec un peu plus de précisions et nous
ne nous sentirons en conséquence plus lié par la moindre obligation de
discrétion. N’hésitez pas à nous remonter vos remarques et
observations.

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