La CFE-CGC partage l’avis de la ministre de la Santé sur le coût du management défaillant

La CFE-CGC partage l’avis de Madame la ministre de la santé sur le coût du management défaillant.

Agnès Buzyn, ministre de
la santé, s’est interrogée ce dimanche sur le coût du management
défaillant pris en charge par l’Assurance maladie.
La CFE-CGC s’interroge
depuis longtemps sur les sommes dépensées dans le cadre des troubles
psychiques liés au travail (stress, mal être, épuisement professionnel).
A ce jour, les arrêts de
travail et les pensions d’invalidité ayant pour origine les risques
psychosociaux ne sont pas identifiés.
Par ailleurs ils ne rentrent pas dans les statistiques de l’Assurance maladie.
Pour autant, l’Assurance maladie et les organismes de prévoyance prennent en charge les malades atteints de ces pathologies.
Seuls les rares
accidents du travail et maladies professionnelles reconnus au titre des
risques psychosociaux figurent dans les statistiques de la CNAMTS
(Caisse Nationale de l’Assurance maladie des Travailleurs
Salariés). Des études récentes font cependant apparaitre l’étendue de
ces dépenses dont l’origine est pourtant professionnelle.
Une enquête BVA/ REHALTO parue en juin 2017 est explicite :
En 2016, 25% des arrêts de travail avaient un lien avec le travail et sur cette masse
27% étaient liés aux pratiques managériales. L’Institut de veille sanitaire évalue à
480 000 le nombre de salariés et agents du service public en souffrance psychologique. L’Académie de médecine estime à environ
100 000, les salariés et agents victimes d’épuisement professionnel. Plus de
25% des salariés et agents sont en invalidité pour pathologies psychiques ou psychiatriques.
La CFE-CGC pense que ces
troubles psychiques liés à des organisations de travail délétères, à
des objectifs impossibles à atteindre et à des journées de travail avec
une amplitude excessive, doivent être imputés
aux comptes des employeurs.
La CFE-CGC demande que
les troubles psychiques liés au travail soient enfin reconnus en maladie
professionnelle. Les indemnités, soins et pensions d’invalidité
actuellement supportés par l’Assurance maladie seront
alors prises en charge par les entreprises à l’origine de ces troubles.

La CFE-CGC est certaine
que cela constituera une économie substantielle pour l’Assurance maladie
et rejoint sur ce point la Ministre de la santé. Les entreprises et les
services publics commenceront alors enfin
à faire de la prévention des risques psychosociaux et notamment sur
l’épuisement professionnel.

Source : site confédéral CFE-CGC

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici