Décidément, l’imagination des membres du CODIR et de notre PDG semble ne pas connaitre de limites dès lors qu’il s’agit de ponctionner les agences et de limiter ainsi, par ricochet, la partie variable des rémunérations. Les directions de zone et les agences devront donc mettre la main à la poche pour, en quelque sorte, rembourser, les dépassements budgétaires de la formation. Côté jardin on incitait pourtant à développer le plus possible l’alternance afin de monter en qualification les salariés intérimaires et d’améliorer leur employabilité. Dans une entreprise qui alloue le plus petit budget social de la profession, l’argument semblait loin d’être dénué d’intérêt, mais côté cour on annonce que zones et agences seront directement imputées des dépassements budgétaires.
C’est un véritable sentiment de colère qui s’empare des Directeurs de zone et d’agence, littéralement “pris au piège”, comme certains l’évoquent, par cette mesure à effet rétroactif. Sont épargnés par ce mauvais coup, les prestataires Adecco Training et Pontoon dont les tarifs souvent hors marché sont en grande partie à l’origine de ces dépassements budgétaires. Si leurs tarifs s’étaient simplement situés au niveau de la concurrence et donc du marché, gageons que l’on ne parlerait sans doute pas, ou anecdotiquement, de dépassement budgétaire. Surpris les mains dans le pot de confiture, les deux entités ont dû revoir nettement à la baisse, nous dit-on, leur copie, ce qui prouve bien, si besoin était, qu’ils s’étaient montrés un peu trop voraces. Nous l’avions déjà dit, écrit et répété, sans grand succès reconnaissons-le, et nous réjouissons donc de ce retour à la raison. Néanmoins, il ’empêche qu’aujourd’hui, les agences vont quand même trinquer malgré les engagements qui avaient été pris par la direction. Nous reviendrons sur le sujet.
Quant au principe de solidarité mis en avant par la direction, il consiste tout simplement à ponctionner aussi des zones n’ayant pas commis le moindre centime de dépassement budgétaire mais qui verront néanmoins gonfler leurs coûts, ce qui contribuera, n’en doutons pas, à renforcer le fort sentiment d’injustice tendant à se généraliser.
En attendant, la retenue décidée par la direction annonce l’effrondrement de la part variable des rémunérations pour cette fin d’année, en même temps que le retour en force des trop-perçus. Il y a deux jours seulement, une Directrice d’agence impliquée, performante et d’ordinaire pondérée, nous écrivait à ce sujet : “Ma fin d’année est foutue et nous serons tous en trop-perçu”. Excellent résumé de la situation.
Il y avait pourtant une solution simple, légale et équitable pour éviter ce gâchis relationnel et managérial : utiliser pour solder ce dépassement du budget formation, une toute petite partie du CICE dont l’une des utilisations formellement prévues par la législation s’avère être, rappelons-le, … la formation. L’actionnaire eut sans doute fait la moue mais que pèse un dépassement de trois à quatre millions à éponger lorsque le CICE vous prodigue plus de 150 millions d’euros chaque année !

4 Commentaires

  1. C'est lamentable, M BOURDU devrait prendre en charge sur la DO le surplus de la fomration vue que nous développons à fond l'alternance en sachant qu'Adecco Training se gave

  2. Jusqu'à quand ça va continuer comme ça ! il y a toujours de nouvelles mesures pour prendre de l'argent aux agences ! l'imagination est au pouvoir !

  3. C'est lamentable, encore une fois, on nous demande de développer de l'alternance et avec de beaux projets qui ont démarré en septembre, et on vient te dire que tu as explosé le budget et que du coup le surcout est pour ta pomme ! On change encore une fois les règles du jeu… ça commence à devenir une habitude de jouer avec nos états de gestion, c'est quoi l'intérêt de vendre de l'alternance si derrière on vient te plomber…
    Bref, encore une fois c'est le réseau qui trinque;;;
    Au fait, nous en sommes où sur notre position, n1 ou n2…

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